15 août 2005: Les Kingdom Trails et nous La réputation des Kingdom Trails, à East Burke, Vermont, n'est plus à faire. Vélomag en parlera prochainement, il en est grand temps. Si vous n'y avez pas encore goûté, ne vous privez pas, c'est le paradis sur terre. Tout comme Pierre Gendron, qui en revient, je ne pouvais m'empêcher en roulant là-bas, de penser "pourquoi on pourrait pas avoir ça chez nous? Gosser des trails, c'est pas sorcier, ce qui manque c'est un endroit où on serait les bienvenus, comme ici". Les sentiers à East Burke s'avèrent très rentables pour le village. On y trouve plus de monde certaines fins de semaines de l'été qu'au meilleur de la saison de ski. Et beaucoup de québécois. Ça parle plus français qu'anglais dans les sentiers. Pierre a rédigé le texte qui suit, qui fait le lien entre la réalité de Burke et le rêve de Québec. Les Kingdom Trails (et nous)
Arriver à East Burke est un peu décevant: il n’y a pas trop de maisons, et seulement 4 commerces. Pas de fast food, ni de motels à néon et Wall Mart n’y a pas encore son comptoir de produits chinois . La civilisation tarde à s’y installer. C’est intimidant; Burke force l’échange verbal avec le «local» On y trouve seulement une épicerie-station d’essence qui vend, entre autres, toutes les bières locales et qui reprend les bouteilles vides. À côté, un beau magasin de vélos très bien garni, ensuite suit un resto (que je n’ai pas visité) mais dont on dit du chef qu’il est de New York.
Au bureau d’inscription, pour 7$ ,on y reçoit une passe quotidienne (65$ pour une passe annuelle 4 saisons) (oui il est possible de faire du vélo une semaine sans jamais payer, mais ce n’est pas très « fair play ») et une belle carte très détaillée. On y reçoit aussi des conseils, et même un casque si nécessaire (quelqu’un du groupe avait oublié son casque au camping et le préposé nous en a courtoisement prêté un très bon, pas le modèle qu’on offre avec les vélos loués et qui vous font paraître comme une annonce de Schwinn dans le catalogue de Canadian Tire)
C’est vrai que c’est le paradis ….tout comme pourrait l’être notre région. Car voyez-vous, à part la piste qui serpente à l’infini sur des aiguilles de pin dans un champ de grands arbres (pins rouges je crois) j’ai retrouvé dans ces endroits plein de petits bouts de chez nous.
Voilà une partie du secret : un implication de la «communauté» et des propriétaires de terres qui savent que le vélo de montagne est pratiqué par des gens normaux qui ne jonchent pas les pistes de canettes de bière , d’enveloppes de Power Gel ou barres tendres (nous en avons vu une –que nous avons ramassée— dans nos trois jours de présence dans ce réseau).
Plus loin (au bout de la White School) nous sommes passés dans le stationnement d’une auberge à plus de 100US $ la nuit , à l’heure du brunch et les gens nous faisaient des signes …amicaux. de la main.
Autre chose aussi. J’ai remarqué que les pistes étaient construites , en terrain accidenté, selon un motif astucieux , c’est à dire le tracé selon les courbes de niveau.
De plus ce réseau n’est jamais loin du centre-ville. Les citadins, les urbains utilisateurs ont juste assez de dépaysement pour s’exciter et ne sont jamais trop loin pour craindre de se perdre. Après avoir vu la morphologie des terrains, la végétation , je constate que nous avons ici un réseau Kingdom Trails potentiel. Il ne nous reste:
La première étape dans cette «longue marche» vers notre propre réseau pourrait être le Mont Bélair. |