10 février 2012: Essai du Surly Pugsley et 6h de vélo sur neige à la Forêt Montmorency J'ai reçu ce courriel de Jean-Arthur au début janvier: «J'ai présentement le Pugsley à Dan Desrosiers et je me demandais si tu avais déjà eu l'occasion d'essayer ce genre de bête en hiver (équipé d'un ski à l'avant). Si tu es intéressé à l'essayer je l'ai jusqu'à vendredi, il suffit de se donner rendez vous chez moi un matin avant 9h00, je te le prête et tu vas l'essayer dans les sentiers à coté de la maison, je te laisse la clé et après tu l'entreposes dans le sous sol. De cette façon, tu seras libre de l'essayer comme tu veux. Qu'en penses-tu ?????» Ben mon J.A., j'en pense que un… j'y vas drette demain et deux,…mais c'est donc ben le fun travailler à l'Hydro et partir travailler à 9h le matin!!! Donc, le lendemain j'étais chez J.A. comme un seul homme (avec son chien) et j'ai pu essayer ce gros mammouth de Pug. Ceux qui ne connaissent pas la bête peuvent se référer aux chroniques d'utilisateurs enthousiastes de Gabriel et Daniel que nous avons publiées ici ces dernières années. Ceux qui sont trop paresseux pour y aller, voici 2 photos trouvées sur Internet (j'avais pas amené de Kodak) Il faut imaginer un amalgame de ce vélo + ce genre de ski. Mais avec une fourche rigide. Et le bike est mauve, pas blanc. Mais c'est pas important.
Je comptais partir pour 30 minutes, étant donné qu'il avait neigé toute la semaine avant, ce qui donne des conditions de vélo généralement très poches. Oh surprise, le sceptique en moi a été confondu, tellement ça roulait bien sur la piste de ski-doo, et même dans les singletracks tapés par les raquetteurs, sur le sentier national. Jamais je n'aurais roulé 2 mètres en ligne avec un vélo normal, mais avec cette géante bousquette, on avance de façon impressionnante. Bien sûr, il faut les jambes pour la pousser, ce qui n'est pas donné à tout le monde après quelques mois d'abstinence. N'empêche que j'ai pas pu m'arrêter, tellement j'avais du fun. J'ai roulé pendant 3 heures, sans eau, ni bouffe ni gel. C'est Pascal Isabel qui aurait été fier de ma performance. J'ai payé la nuit suivante avec une attaque de crampes carabinée. Contrairement aux Pugsleys standards, celui de Dan est équipé d'un ski à l'avant, fixé sur la fourche. Sur le plat, c'est super, ça glisse sans résistance. En descente, ça vire comme on veut, contrairement à mettons un ski-doo. Le ski est assez court pour bien porter sur la neige, mais bien virer dans les singletracks de raquette bien serrés. C'est surtout dans ce genre de sentier qu'on l'apprécie, car il permet de garder une belle ligne, sans que la roue avant ne cale dans la neige molle et décide de virer su le côté, ce qui nous entraîne dans le mou et tout ce qui s'ensuit. Ceux qui roulent l'hiver en sentiers savent de quoi je parle. Ce même avantage se fait sentir en montée, où le vélo va droit. Par contre, pour monter en puissance des ti buttons, on s'ennuie de l'inertie d'une roue qui tourne, car le ski c'est peu de friction mais zéro inertie. Le ski s'avère aussi peu pratique quand il faut traverser, voire emprunter une rue où du sable a été étendu. Inutile de dire que l'asphalte est hors de question. C'est donc un bike destiné aux espaces sauvages, aux sentiers pas trop dénivelés, qu'ils soient mous ou tapés durs. Pour le fun, j'ai roulé sur la glace d'un lac recouverte de 6 pouces de poudreuse. Ça marche encore! Quand ça manque de traction, tu enlèves de la pression jusqu'à temps que ça passe. 5 ou 6 lb de pression, c'est dur pour les mollets, mais ça tracte en simonacte. Inévitablement, ce vélo attire l'attention des badauds partout où il passe, comme le ferait un char d'assaut sur la Grande-Allée, ou un porte-avions sur le Lac Beauport. Il faut prévoir des arrêts pour faire du PR. Les amateurs de singlespeed ou de fixies seront ravis. D'ailleurs, on a pensé à eux avec le système de roue arrière qui pivote pour passer de roue libre à pignon fixe. Heureusement, le modèle essayé était de type «intelligent», soit avec dérailleurs avant et arrière. Bref, quand je suis sorti du bois, je n'avais qu'une seule pensée : «Il m'en faut un!» Quelle belle bebelle, qui ouvre des portes jusque là fermées sur des heures de plaisir au grand air. En rentrant dans mon garage surpeuplé de vélos, je me suis calmé et anyway, le budget qui aurait été alloué à cette dépense a été flambé en quelques heures à Walt Disney World. Je les AIME, mes enfants, oh oui, je les aime. Et c'est sans compter que j'accepte qu'on écoute dans l'auto LA RADIO DES HITS. Ah là là, oui, je les aime. Mais pourquoi je vous conte ma vie comme ça? Ben c'est à la demande de Daniel Desrosiers, qui veut que je mousse dans vos cerveaux l'idée du vélo hivernal, car qui dit vélo hivernal, dit 36h de la Forêt Montmorency et qui dit 36h de la Forêt Montmorency, dit la COURSE DE BIKE. Une course de vélo sur neige de 6h, qui aura lieu les 10 et 11 mars 2012. Ça, c'est dans un mois exactement et ça veut dire qu'il faut vous préparer tout de suite et vous inscrire au plus sacrant. Voici la liste des Top-10 Raisons pour lesquelles vous devez participer :
|