22 mai 2013: Présentation d’un projet personnel VMPRO multidisciplinaire

Voici un aperçu du plan d'entraînement multidisciplinaire des descendeurs Simon Dallain (7e Senior Élite au Championnat du Québec 2012) et François Gaudreault (Vice-Champion du Québec Maître Sport 2012) que je superviserai cet été. Je vous présenterai également les personnes-ressources dont je me suis entouré ces dernières années. En effet, ça fait longtemps que je mijote cette idée. Merci à Lessard Bicycles pour leur collaboration dans ce projet unique au Québec!!!

Dany Morin, un incontournable en BMX au Québec!
Dany a été champion BMX Pro en 1987, il a participé à des Coupes du Monde de vélo de montagne 4cross en 2001 et il a débuté les courses de motocross par la suite. En 2010, il a été nommé Athlète Maître Masculin BMX de l'année par la Fédération Québécoise des Sports Cyclistes. Il a été coach pour l'École de motocross MXSchool91 et il est aussi un entraîneur chevronné de BMX.

Le BMX, pourquoi? Raison #1 La valorisation du travail des jambes.
Les adeptes de BMX jouent avec les obstacles et les utilisent comme ils le désirent. En effet, sur la photo précédente, le coureur avec le gilet rouge a décidé d'absorber l'appel du saut (afin de rester collé au sol) alors que le coureur avec le gilet blanc a décidé de produire de l'impulsion sur l'appel du saut (afin de monter dans les airs). Quant au pompage, les cyclistes de BMX savent qu'une course ne peut être remportée s'ils ne réussissent pas à générer de la vitesse (sans pédaler) sur les obstacles. Et pour terminer, puisque les pédales automatiques («clips») sont interdites avant l'âge de 15 ans, les jeunes n'ont pas le choix de développer leur mouvement de chevilles qui permet de produire une griffée des pédales.

Témoignage
«À l'été 2011, j'ai assisté à un entrainement de Dany Morin avec des coureurs âgés d'à peine 10 ans. Les jeunes devaient effectuer un tour complet de piste en mode «course» sans avoir le droit de pédaler. C'est à cet instant que j'ai réalisé à quel point les entraîneurs de BMX n'insistaient pas sur le pédalage. Ils mettaient plutôt l'emphase sur les mouvements des chevilles (griffée) et des jambes qui produisent l'absorption, l'impulsion et le pompage, soit les techniques de base de toutes les discipline hors-routes cyclistes.» - Pierre-Luc Benoit

Application en vélo de montagne
Comme le dit si bien l'instructeur en pilotage de vélo de montagne Lee McCormark et auteur des livres «Mastering Mountain Bike Skills» et «Pro BMX Skills»: «En vélo de montagne, presque toute la technique tourne autour des pieds qui appliquent une pression pesante/légère. Pas des bras!». Rappelez-vous aussi que Geoff Kabush (l'un des cyclistes de cross-country parmi les plus habiles de la planète) qui a déclaré dans la revue Mountain Bike Action: «Vous devriez apprendre à rouler en pédales plates («flats»)!». Il expliquait que c'est l'une des meilleures choses qu'un cycliste de montagne peut faire pour s'améliorer.

Le BMX, pourquoi? Raison #2 Les départs explosifs.
En BMX, près de 90% de la course se joue au départ. Les coureurs de BMX utilisent la technique du «slingshot» et ils la maîtrisent très bien.

Témoignage
«À chaque fois que je pratiquais mes départs avec Dany Morin, il me distançait dès le premier coup de pédale!!!» - Charles-Alexandre Dubé (Champion du Québec 2010 Senior Élite de vélo de montagne de Descente et vice-champion 2011).

Application en vélo de montagne
En descente, il suffit d'améliorer son départ que d'une seule seconde pour que cette seconde se traduise à l'arrivée par la récolte d'une médaille. À l'opposé, un temps de descente d'une seconde plus lent peut vous écarter complètement du podium.

Donald Pronovost, le coach de moto hors-route au Québec!
Donald a été mon mentor en endurocross (motocross d'endurance en sentiers) durant les étés 2009 et 2010. Il a su corriger certains de mes défauts de «pilotage cycliste» et m'initier au véritable «pilotage hors-route».

L'Endurocross, pourquoi? Raison #1 Changer ses lignes
On dit que les pilotes qui roulent systématiquement dans les lignes des autres coureurs, ce sont des lâches! La photo démontre comment chacune des lignes du parcours, de l'extrême gauche à l'extrême droite, ont toutes été essayées/utilisées.

Témoignage
«Le lien que tu as fait entre monter sur le trottoir et comment rouler sur des racines intimidantes m'a fait réaliser que j'avais les capacités d'utiliser des lignes que je n'osais pas essayer. Je pense que c'est l'élément qui va me permettre de progresser le plus cet été.» - Propos de Thierry Rouleau après avoir suivi le Module 2 DH VMPRO. Quelques jours plus tard, il remportait la victoire au Championnat Canadien 2012 dans sa catégorie avec 9 secondes d'avance sur le 2e!!! (un pur massacre).

Application en vélo de montagne
Comme le dit si bien le Champion du Monde 2009 de descente Steve Peat: «Ne soyez pas un mouton.»

L'Endurocross, pourquoi? Raison #2 Rouler efficacement dans les pires conditions
Peu importe les caprices de la météo, les coureurs d'endurocross excellent à rouler vite et à conserver leur concentration/motivation tout au long de l'épreuve.

Témoignage
«La pluie, la boue et le froid sont pareils pour tout le monde. La seule chose qui change, c'est la façon d'aborder cette réalité. J'ai souvent réalisé mes meilleures courses de vélo de montagne (autant en cross-country qu'en descente) dans des conditions difficiles. J'en profitais pour «drifter», «skidder», «squarer» et «grinder» dans le parcours en m'amusant au lieu de passer la course à sacrer dans ma tête.» - Pierre-Luc Benoit

Application en vélo de montagne
Comme le dit si bien Julien Absalon (Double Champion Olympique et quadruple Champion du Monde de vélo de Montagne cross-country): «Le vélo de montagne, c'est aussi un sport de glisse!»

Stéphan Fotheringham, c'est «Monsieur Trial» au Québec!
J'ai rencontré Stéphan, pour la première fois, en 2008 lors d'une réunion de la Fédération Québécoise de la Moto Hors-Route (FQMHR). Depuis, je ne cesse de jeter un coup d'œil aux activités de l'Association des Trialistes Amateurs du Québec (ATAQ) dont il est le président. D'ailleurs, je viens tout juste de m'acheter un vélo de trial.

Le Trial, pourquoi? Raison #1 L'équilibre
On dit souvent que les techniques de base, tout part de là! En effet, un pilote qui manque d'équilibre, se verra freiné dans sa progression lorsqu'il tentera de maîtriser des techniques de pilotage plus avancées.

Témoignage
«C'est en voyant un autre coureur d'Endurocross, pilote de Trial à la base, me dépasser en utilisant une ligne que je croyais pourtant impossible à rouler dans les roches, que j'ai réalisé comment je ne voyais pas le parcours de la même façon que les Trialistes!» - Déclaration du Canadien Cory Graffunder, un coureur d'endurocross de calibre mondial, après sa course à Erzberg en Australie.

Application en vélo de montagne
Geoff Kabush, lors de la Coupe du Monde au Mont Sainte-Anne, s'arrêtait complètement en maintenant son équilibre, pour se placer correctement dans la ligne intérieure de la descente nommée «La Béatrice». Du pur trial en course de vélo de montagne d'endurance!

Le Trial, pourquoi? Raison #2 Le «wheel placement»
Les trialistes excellent à placer correctement au bon endroit leur roue avant et leur roue arrière. Cela est fort efficace en virages.

Témoignage
«À la course régionale XC de Sainte-Marie-de-Beauce, il y avait une montée de 5 «switchbacks» (virages en épingle). L'année dernière, je ne l'avais jamais réussie. Cette année, je l'ai montée sur mon vélo facilement 4 fois d'affilées et c'était même relaxant.» - Madeleine Lemire après sa séance de suivi-privé avec VMPRO.

Application en vélo de montagne
Les roches «arrache-dérailleurs» sont des roches, placées à l'intérieur d'un virage, qui peuvent être évitées en utilisant une trajectoire de roues différentes. Le problème ce ne sont pas elles, mais plutôt le cycliste qui n'ajustera pas son pilotage en conséquence afin d'éviter les bris mécaniques.

Olivier Biron, un coureur Pro de motocross en constante recherche d'amélioration
Ce que j'ai apprécié d'Olivier, c'est qu'il n'a pas hésité à contacter Hubert Rousseau (de l'École de pilotage HRC) lorsqu'il a senti qu'il stagnait dans sa progression. Les petits trucs que lui ont partagés Hubert lui ont permis de peaufiner son pilotage et de prendre «une coche» de plus.

Le Motocross, pourquoi? Raison #1 La maîtrise de la phase aérienne
Les coureurs de motocross excellent à sauter dans les airs!

Témoignage
«Sauter c'est ce qu'il y a de meilleur dans notre sport; allez-y progressivement et ayez du plaisir.» - Déclaration de Jeremy McGrath (Détenteur du plus grand palmarès en Supercross (motocross d'intérieur) aux États-Unis, il est considéré comme le «King du Supercross».)

Application en vélo de montagne
Les sauts en descente ne cessent d'augmenter en hauteur/longueur et font maintenant parti de la réalité des sentiers de cross-country. Comme le dit si bien Lee McCormark: «La meilleure façon d'apprendre à sauter est de débuter comme un enfant. Ils ne sont pas effrayés et s'ils tombent, ils se relèvent et recommencent sans crainte. J'ai enseigné à plusieurs adultes à sauter et je crois que n'importe quel bon cycliste de montagne peut devenir un excellent sauteur. Si vous suivez la bonne progression, sauter deviendra naturel.»

Le Motocross, pourquoi? Raison #2 Les techniques améliorées des sauts amortis
Dans les années 1980, les coureurs de BMX (bicycle motocross) ont commencés à utiliser les sauts-rasés qui permettent de rester le plus proche du sol possible afin de conserver leur vitesse. Jeremy McGrath, fort de son expérience en BMX qu'il a acquis durant sa jeunesse, a transféré cette technique au motocross dans les années 1990. Dans les années 2000, le coureur de motocross James Stewart a amélioré cette technique en «scrubbant», c'est-à-dire en penchant la moto lors de l'appel du saut pour faire déraper volontairement la roue avant afin de glisser horizontalement sur le saut au lieu d'être catapulté verticalement dans les airs.

Témoignage
«La plupart des débutants ne savent pas la différence entre sauter haut et loin ou sauter bas et court. Ils ne font qu'utiliser la même technique et le même style à chaque saut. Pourtant, il y a définitivement une énorme différence entre ces deux techniques» - Gary Semics (Il s'agit d'un ancien coureur de motocross de haut niveau qui a fondé son école de pilotage en 1985. Il a formé 24 champions Pro AMA et il a travaillé avec des milliers de motocyclistes hors-route récréatifs).

Application en vélo de montagne
Comme spectateur, il suffit de s'installer près d'un saut lors d'une course de vélo de montagne de descente pour constater que les descendeurs exécutent des «sauts amortis classiques», des «whips» et des «scrubs» pour aller plus vite.

La Pumptrack, pourquoi? Raison #1 La prise de virages surélevés («berms»)
Un virage surélevé permet de conserver sa vitesse et même d'en générer. Rien de mieux que de regarder un cycliste tourner sur une Pumptrack pour l'évaluer.

Témoignage
«C'est dans le virage que l'on juge de la qualité d'un pilote» - Propos d'Aldo Canavesio dans son célèbre livre «Motocross, technique et compétition» datant de 1976, soit au moment où le vélo de montagne a commencé à exister.

Application en vélo de montagne
Comme le dit si bien l'entraîneur de l'Équipe Nationale de vélo de montagne de l'Angleterre Chris Ball: «Les virages surélevés sont partout et il faut les attaquer!!!»

La Pumptrack, pourquoi? Raison #2 La prise de vitesse en utilisant les obstacles
Le principe d'une Pumptrack est qu'il faut utiliser les obstacles pour avancer (comme les coureurs de BMX le font si bien). C'est amusant pour les bons pilotes, mais ça devient un cauchemar pour un cycliste qui ne maîtrise pas les techniques de pilotage appropriées et qui ne réussira même pas à avancer!!! (une véritable humiliation).

Témoignage
«Se servir des obstacles pour prendre de la vitesse fera de vous un vrai pilote.» - Bertrand Rabatel (Il oeuvre au sein de l'organisme Moniteur Cycliste Français qui a formé plus de 600 instructeurs et a accrédité plus de 60 écoles de pilotage de vélo de montagne en France).

Application en vélo de montagne
Les Français utilisent le terme «Vélo Tout Terrain» pour désigner un vélo de montagne. Partant de ce principe, les obstacles qui peuvent vous aider à accélérer sont partout. Ça pourrait même être la roche peinturée en orange fluorescent par les commissaires de la FQSC qui ont inspectés le parcours avant la course… Et oui, les obstacles sont vos amis, pas vos ennemis.

Conscientiser l'ancienne génération et la nouvelle génération au pilotage hors-route
J'ai invité l'entraîneur Luc Dugal (ancienne génération de cyclistes/entraîneurs) et le jeune Champion du Québec au cumulatif Pee-Wee William Côté (nouvelle génération de cyclistes) à assister à notre premier entraînement. Nous avons pu leur présenter comment nos habiletés de descendeurs peuvent s'appliquer à leur pratique du cross-country. En effet, les nouvelles réalités du vélo de montagne incitent à s'entourer d'experts et à ouvrir ses horizons.

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