7 février 2005:
Version motorisée du XC et du DH combinée! par: PL

Disclaimer :
Pour apprécier cette chronique, mettez de côté vos préjugés négatifs sur l’aspect motorisé (4roues dans les pistes XC) et sur les gens qui en pratique (jeepers au MSA).


L’automne dernier, j’ai été initié à l’endurocross et je vous garantie qu’un cycliste de montagne peut avoir du plaisir à essayer ça! À vrai dire, un cycliste de montagne se débrouillera merveilleusement bien grâce à son expérience de lecture de lignes, de positionnement du corps et de conduite sur deux roues. Reste l’aspect mécanique (manettes de freins inversées (iisssshhh!!!) et changements de vitesses) qui est plus pénible à assimiler.

Tout d’abord, qu’es-ce que l’endurocross et quelle est la différence avec le motocross?

Durée :

L’enduro est une compétition de motos hors-route d’endurance qui débute par un départ de masse (généralement) comme en vélo cross-country et en motocross. Contrairement aux courses motocross qui se durent une vingtaine de minutes, l’enduro dure plusieurs heures.

Départ

Parcours :

L’enduro se déroule dans des terrains naturels de plusieurs kilomètres (d’où l’appellation Off-Road riding en anglais) et on y retrouve des sections boisées singletrack (dignes des parcours vélo XC), des ruisseaux à traverser, des chemins de gravier larges (open gaz comme en vélo DH) et des sections de roches techniques. Le motocross, quant à lui, se déroule sur un parcours fermé aménagé et parsemé de sauts et de virages surélevés. Le traditionnel pit de sable est aussi un incontournable.

Singletrack     Singletrack 2     Bois

Équipement et gestion de la course :

Il n’est pas rare de voir les coureurs d’endurocross porter des Hydrapack lors des courses. La durée de la course nécessite un entraînement rigoureux privilégiant l’endurance. Contrairement au motocross où les coureurs ne disposent que de quelques minutes pour gérer leur course (top speed non-stop!), les courses d’enduro demandent une gestion de ses dépenses physiques et de ses lignes de courses. Un exemple de gestion de course; À l’approche d’un trou d’eau, ne pas prendre le temps de cabrer la moto (wheeler) pour sauver quelques secondes rendra l’équipement trempe et l'eau dans les lunettes (et partout ailleurs) peut rendre le coureur impatient/déconcentré durant les heures suivantes. À l’opposé, le coureur moins agressif qui aura "perdu" un peu de temps à cet endroit lui sera grandement profitable pour le restant de la course.

Eau     Eau2

Le constat :

Après une journée là-dessus, je peux vous garantir qu’un débutant sera vraiment exténué. Disons que déprendre une moto de 225 lbs qui est embourbée, c’est assez pénible. De plus, il n’est pas rare de devoir pousser la moto au sommet d’une côte très technique tout comme en XC (le hic, la moto est un tantinet plus pesante ).

La conduite à haute vitesse est une vraie farce pour un adepte de DH. La moto offre davantage de contrôle, d’absorption des obstacles et de sécurité. Une fois rendue dans le bois, l’empattement de la moto et son poids nécessite une meilleure dextérité qu’en vélo.

Si ça adonne que vous avez l’occasion d’essayer, ne vous gênez pas; c’est un feeling de XC et de DH combiné. Dans le pire des cas, si vous détester, consolez-vous en disant que vous adorerez davantage votre vélo!

Virage     Jump



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