Escapade dans Charlevoix

Lors du congé de la fête du Canada, Isabelle et moi fûmes invités à nous joindre à un voyage organisé, pour pouvoir en témoigner dans un Vélomag futur. Pas un voyage organisé genre en autobus, non, plus dans le genre camp d’entraînement sans souci de logistique. Dans le catalogue des Voyages du Tour de l’Île, on nous propose toute une série d’Escapades bien organisées, sur des routes favorables au vélo. D’habitude, c’est genre mollo, pas trop de côtes, pas trop longues distances, pas de stress. Cette fin de semaine dans Charlevoix, par contre, est cotée comme une des plus difficiles. Elle s’adresse à une clientèle un peu plus «sportive» que les escapades régulières. En plein ce qu’il nous faut pour préparer le Trans Rockies Challenge. Alors, Bingo! nous voilà!, prêts à se faire organiser.

Le forfait proposé est le suivant : Coucher en Auberge à Baie-Saint-Paul le jeudi soir, à La Baie le vendredi et à La Malbaie (Cap-à-l’aigle) le samedi soir. Retour à l’auto à Baie-Saint-Paul le dimanche. Petits déjeuners et soupers inclus, encadrement et transport des bagages itou. Côté vélo, ça représente beaucoup de belles côtes à grimper et de très beaux paysages, il va sans dire.

Si je me souviens bien, le kilométrage ressemblait à:

BSP-La Baie: 120 km
La Baie-La Malbaie: 154 km
La Malbaie-BSP: 96 km

Nous avons adoré cette expérience nouvelle. Tout a marché sur des roulettes. L’itinéraire était bien choisi, à la fois spectaculaire et exigeant physiquement. Nous avons fait la connaissance de gens charmants. Voici un petit diaporama pour vous donner une idée de comment ça se passe. Merci à Patrick Bédard qui a fourni gracieusement quelques unes de ces photos.

Petit matin brumeux à la «marina» de Baie-Saint-Paul, face à l’Hôtel Belle Plage. Température incertaine…
Au petit déjeuner, meeting avec Gisèle, notre G.O., qui est responsable du groupe et conduit la voiture-balai. Elle s’occupe de transférer nos bagages au prochain hôtel, tout en assurant l’assistance en cas de pépins mécaniques ou physiques.
Sur la galerie de l’Auberge, derniers préparatifs avant de quitter. Les gens partent quand ils sont prêts.
Beaux points de vue dans le Parc des Grands Jardins. Y va mouiller betôt.
On rattrape le quatuor des américains. «Salut! Ça gaze?» «Salou, yes, no problem!»
Arrivés à La baie, nettoyage des vélos, qui se sont fait mouiller pendant quelques heures entre La Galette et Ferleau-Boiland. Boyau (de type ferland-boyau) fourni par l’hôtel, brosse et savon Finish Line fournis par Gilles.
Devant la grande Baie, on profite du soleil en se décrottant le nombril et se racontant nos voyages et exploits à vélo.
Samedi matin: Selon les temps réalisés la veille, un peloton s’est donné rendez-vous et vogue joyeusement. Arrêt pour réparer une des rares crevaisons.
Jacques Drouin, stressé par ma présence, prend des heures à réparer sa crevaison. Mike chez Record lui avait promis qu’au prix qu’il payait son Colnago, il ne flatterait jamais. Non mais franchement, c’est abuser de la naïveté des gens.
Les pelotons se défont et se reforment, au gré des arrêts.
Passage devant les Palissades.
À Saint-Fidèle, incursion dans les terres, histoire de grimper un peu.
Simon le triathlète attend patiemment Isabelle et Vincent en haut de chaque côte. C’est un gentleman.
Les routes de l’arrière-pays Charlevoisien sont bien tranquilles.
Arrivée à la chic Auberge des peupliers.
Dimanche matin : Après un excellent souper hier soir et un copieux petit-déjeuner, on se prépare pour la dernière journée.
Gisèle se fait les bras avec notre bagage.
Éric fait une mise au point de dernière minute sur le vélo de Cynthia. Éric est l’accompagnateur bénévole du groupe, il va d’un peloton à l’autre et offre son aide en cas de besoin.
La brume matinale enveloppe encore le fleuve.
Karim en train de me placer une mine.
Karim dans une côte du rang Saint-Nicolas. Le hic, c’est qu’on est pas supposés aller dans le rang Saint-Nicolas. On devrait plutôt monter la côte du rang Ste-Madeleine, à l’arrière-plan. Nous errerons tout l’avant-midi, perdus, affamés, seuls… De pauvres hères abandonnés à leur sort pendant des heures, tentant de retrouver leur chemin. Voilà une anecdote désopilante que nous pourrons raconter plusieurs fois à nos petits enfants, en nous remémorant cette belle escapade dans Charlevoix.