Branle-bas de combat dans l’industrie

De retour de vacances, je trouve cet inquiétant communiqué dans ma boîte de courriel, originant de Daily Sport News. Je tombe des nues, moi là. Me retrouverai-je bientôt sur un vélo Dorel habillé par Louis Garneau?


Les sociétés Dorel, Kona et Louis Garneau Sports seraient en pourparler pour se débarrasser de leurs canards boiteux et axer leurs énergies à consolider leurs forces respectives.

Ces trois entreprises canadiennes ayant un rayonnement mondial et de bonnes assises américaines sont à réagir pour contrer l’invasion commerciale chinoise et possiblement se positionner favorablement face aux rumeurs persistantes d’un retour des tarifs douaniers aux USA, qui on le sait, voient leur déficit commercial prendre des proportions alarmantes.

Ainsi la section vêtements de Kona, qui connaît des difficultés d’approvisionnement de ses intrants Singtex et Verge Sport M-Tec serait prête à se joindre au réseau de confection et de distribution de Louis Garneau Sports en lui permettant de devenir son partenaire principal . Louis Garneau Sports ayant fini de digérer son acquisition de la petite compagnie Chlorophylle étudie la proposition et même serait prêt à aller plus loin. Ce n’est un secret pour personne qu’un secteur du sport cycliste au Québec , le vélo de montagne, accuse un recul léger mais régulier de son chiffre de vente dans la province et Louis Garneau Sports se dit intéressé à remplacer de nombreux efforts timides dans ce secteur par la réalisation d’un grand coup. Cette ouverture vers les vêtements Kona cache peut-être une plus grande manoeuvre.

C’est à cette étape que les Industries Dorel (TSX : DII.SV, DII.MV; NASDAQ : DIIB) entrent en jeu. Dorel, dont le siège social est ici à Montréal, est une société internationale de production de biens de consommation qui se consacre à la conception, la fabrication et la mise en marché d’un portefeuille diversifié de grandes marques qu’elle vend par l’entremise de ses divisions Produits de puériculture, Mobilier de maison et Produits récréatifs, notamment, pour cette dernière grâce à l’acquisition récente de Pacific Cycle.

Louis Garneau Sports veut conserver sa section vestimentaire enfant mais se départir, des produits connexes (petits vélos, et articles scolaires entre autres). Ainsi cette entreprise de St Augustin pourra, grâce à l’achat des produits vestimentaires Kona, offrir ses produits à toutes les générations et styles de cyclistes.

Par l’achat des produits connexes de Louis Garneau Sports, Dorel ajoute des produits qui ciblent bien publique québécois à sa liste de produits que ce marché surtout francophone boude (Disney Baby, Eddie Bauer pour ne nommer que les plus connus).

Les Industries Dorel sont surtout réputées pour leur section sport cycliste. Dorel contrôle tout près de 50% du marché du cycle de toutes gammes en Amérique. Et c’est à ce niveau que l’alliance entre Louis Garneau Sports et les Industries Dorel trouve toute sa signification. En plus de vendre leurs vêtements, Louis Garneau Sports aimerait bien enfin cesser ses timides essais dans le domaine et vendre des vélos de montagne haut de gamme. L’exemple de Procycle de Beauce qui s’est porté acquéreur du fleuron canadien en cyclisme, Rocky Mountain, prouve qu’il existe une réelle possibilité.

Louis Garneau, présent à la conférence de presse concernant l’appui au projet de vélodrome intérieur dans la région de Québec a préféré remettre à demain sa réaction à cette nouvelle.