Temple-to-temple: Jour 6 – San Ignacio / Caves Branch

C’était la plus courte journée de la semaine aujourd’hui, une soixantaine de kilomètres d’asphalte, sur une route très panoramique et pas trop frequentée.

Les attaques ont commencé à pleuvoir assez tôt, dès les premières bosses. Apparemment, il y en a qui considèrent encore cette course comme une course. Spécialement John, du Connecticut, dit « le triathlète » qui est troisième et qui aimerait bien monter deuxième.

Personnellement, j’aurais préféré qu’on roule mollo mais j’avais pas de misère à rattrapper les attaques. Sauf pour la bonne, qui comptait trois bons rouleurs. Je me suis donc retrouvé à chasser avec Walker, Dan, de Toronto, et Kristen, l’allemande, qui mène chez les femmes. Les deux derniers faisant ce qu’ils pouvaient, la dernière heure fut assez intense. Adam étant parti, on n’a pas eu de résultats ces deux derniers jours. Michael, assis à table avec nous ce soir, m’a dit qu’il travaillait justement là-dessus. À vue de nez, Roger mène par 30-35 minutes, je suis deuxième, et John doit être tout près de moi, au troisième rang. Va falloir l’avoir à l’oeil demain.

Comme tout le monde est arrivé tôt, on a pu faire une activité ensemble en après-midi. Randonnée en vélo à travers une orangeraie, dans une vallée entourée de belles montagnes. Arrivés à un certain point, nous laissons les vélos et prenons une lampe frontale et une trippe. Un peu plus loin, nous entrons dans la rivière, que nous remontons jusqu’à l’entrée d’une caverne. Une fois à l’intérieur, nous remontons encore pour un kilomètre, en marchant ou en pagayant avec les mains. Parfois le plafond est bas, parfois c’est gigantesque. Il y a des trous au plafond où nichent des chauves-souris, et plusieurs nous tournent autour. On revient en se laissant porter par le courant.

Méchant trip, faut que revienne montrer ça aux enfants. De retour aux vélos, on cueille des oranges qu’on déguste sur place.

On est campés à Cave’s Branch Lodge. C’est très isolé, c’est de toute beauté. Ça appartient à Ian, un canadien de Vancouver qui a aimé la place, acheté le terrain et tout bâti. Il faut voir les douches, on se croirait dans Gilligan, sauf que l’eau est chaude.

La rivière qu’on a explorée tout à l’heure coule à quelques pas de nos tentes. On n’a qu’à sauter à l’eau pour se rafraîchir. (Un saut d’à peine quelques mètres)

Tout le monde tripe, ceux qui avaient la turista se sentent mieux. Après le repas-buffet trois services, on a célébré l’anniversaire de Roger, notre champion belizéen. On essaye de le mettre chaud pour pouvoir l’attaquer comme y faut demain.