Aventures en Mongolie: trucs pour l’Équipement de cyclotourisme d’aventure

Antoine et Nicolas sont revenus au Québec depuis un boutte. Prenez le temps d’aller voir toutes leurs photos de voyage, elles sont excellentes.

On vous rappelle que l’aventure était au profit de la Fondation Sur la Pointe des Pieds. Comme le dit Antoine, « une aventure thérapeutique pour les adolescents atteints de cancer, ça permet de guérir et de grandir en même temps! » Nos aventuriers voudraient remercier tous ceux qui ont contribué et sachez qu’il n’est pas trop tard pour le faire!!!! Let,s go, on clique!

Pour récompenser votre générosité, voici quelques trucs intéressants sur le choix du matériel pour partir dans une VRAIE expédition, loin des sentiers battus.


« En passant, nous n’avons reçu aucune aide financière de quiconque (fabricant ou détaillant) et de quelque sorte que ce soit (rabais, commandite, don, etc.) pour réaliser ce projet. Si je cite le nom des produits que nous avons appréciés, ce n’est que pour votre bénéfice et pour nos archives. Je le fais entièrement gratuitement et sans intention de faire de la publicité.

Nous sommes plutôt heureux d’avoir bien planifié cette aventure au niveau équipement. Dans ce type d’aventure, un mauvais choix d’équipement peut compromettre complètement le projet. Par exemple, nous avons rencontré en Mongolie 3 Français à vélo qui ont fait de mauvais choix et l’ont regretté. Vélo chinois bas de gamme, porte-bagage chinois bas de gamme. Ils ont passé des heures à réparer des bris. De plus, ils roulaient avec un gros sac a dos. Totalement inconfortable. Aucun sens à nos yeux de vieux cyclotouristes.

D’abord, une mention honorable à nos vélos Devinci Caribou, modèle 2002 et 2003 (pratiquement semblables en terme de specs). Chacun de nos vélos chargés de nos 4 sacoches pesait environ 50 kg. Dans les endroits les plus reculés, on traînait au maximum environ 18 litres d’eau sur nos 2 vélos. Laissez-moi vous dire qu’ils ont travaillé fort.

Nous déplorons une seule crevaison en 1700 km de piste au compteur (un pneu trop mou pour sauver la peau des fesses de Nicolas). Merci à nos pneus (Schwalbe Marathon XR pour ma part et Continental Top Touring 2000 pour Nicolas). Bon choix de dimension aussi, 700 x 35 dans les 2 cas. Gros merci à ma merveilleuse pompe achetée à la dernière minute avant le départ. Une Topeak modèle Road Morph si ma mémoire est bonne. Petite mais permettant de pomper sans trop forcer au-dessus de 60 psi, elle nous a ainsi permis d’éviter les crevaisons par pincement (pinch flat). De plus, elle est munie d’un manomètre en fin de tube, similaire à ceux qu’on retrouve sur les pompes des stations services. Finalement, un petit rabat ingénieux permet de l’appuyer par terre et de travailler efficacement.

Que dire de nos roues composées de jantes Mavic T224, moyeux Shimano Deore LX et 36 rayons DT Swiss Champion. Elles se sont fait brasser comme jamais. Aucun ajustement de tension de rayon requis pour les miennes. Nicolas, qui descendait souvent comme un malade (une pointe à 58 km/h sur une piste en garnotte), a dû surveiller et revisser régulièrement 2 rayons sur sa roue arrière. Aucun bris de rayons. Elles roulent toujours comme des neuves!

Mélanie et Olivier, le couple du projet Asiemut, m’avaient fortement suggéré de mettre l’emphase sur le choix des porte-bagages. Ils avaient raison. C’est fou comment ceux-ci sont mis à l’épreuve lorsque ca brasse. J’ai utilisé les modèles conçus par Cycles Lambert, les Radical Explorack (avant et arrière). Mon support avant s’est rapidement avéré le plus vulnérable. Nic avait le même porte-bagage que le mien a l’arrière. Aucun commentaire négatif pour celui-ci. Solide et aucun grincement de vis. Parfait.

À l’avant par contre, on pouvait entendre mon porte-bagage grincer à chaque secousse. J’ai donc dû le surveiller, faire attention à mes vis, optimiser le chargement de mes sacoches, etc. J’ai réussi à crochir un des tubes. J’ai finalement modifié la facon de l’attacher au bas de la fourche. Nic avait investi 70$ dans un modèle concu par une entreprise californienne, Old Man Mountain. Merveilleuse conception, aucun problème mis à part une vis qui n’a pas survécu à une des descentes (celle de 58 km/h). J’étais jaloux! Un choix judicieux!

Une mention honorable pour nos 4 sacoches étanches, les MEC Aqua-not. Leur dimension est excellente à l’avant comme à l’arrière. Tissus très résistant. Système de fixation au porte-bagages extrêmement bien ajusté. Rien ne bouge malgré les vibrations incessantes. Du maudit bon stock!

J’ai acheté une tente flambant neuve quelques jours avant le départ. Un 400$ pour 5 lbs. Maudite bonne idée. J’ai opté pour un nouveau modèle de Sierra Design, la Baku 3. Concue pour trois, cette tente simple paroi (pas de double-toit) à 2 portes et 2 vestibules s’est avérée excellente. À 5 lbs, elle est légère pour son volume intérieur. J’ai souvent cru qu’elle allait se déchirer à cause de la force du vent mais j’ai eu tort. Elle se déforme mais elle résiste. Bonne idée une tente neuve pour des conditions mongoles. Elle est pas mal usagée maintenant. Le concept de simple paroi est parfait par temps sec et/ou venteux. Lorsque l’humidité se met de la partie et que le vent cesse, ça condense à l’intérieur. Suffit de ne pas toucher la paroi et ça fait le travail.

Excellent choix le filtre à eau MSR Miniworks sur lequel se fixent les réservoirs en Nylon MSR Dromadory Bag (les rouges). Munie d’une cartouche de céramique qu’on doit nettoyer souvent, le filtre est beaucoup plus pratique que le modèle que j’ai laissé à la maison, le Katadyn Scout. Ce modèle (le Scout) fonctionne un peu comme un filtre à café. Une fois encrassé, il n’est pas nettoyable et devient un paquet de trouble. Comme l’eau est particulièrement chargée de particules en Mongolie, le modèle en céramique était de mise.

Les Dromadory Bags de 4 litres nous ont permis de charger équitablement nos sacoches. Ils tapissait parfaitement le fond de celles-ci. On en avait 4, 2 chacun. Parfait.

Nos sacs de couchage, des Western Mountaineering modèle Ultralight. Du luxe en duvet 800, bon jusqu’a -8°C. Pour plusieurs, une dépense complètement folle à près de 500$. Pour nous, c’est un merveilleux investissement et une création presque parfaite.

Comme poêle, mon vieux MSR International (modèle 1998) a fait le boulot. On a utilisé de l’essence sans plomb (indice d’octane 98, le plus élevé disponible). Problème mineur de pompe, nettoyage relativement facile, c’est toujours une valeur sûre. On trouve de l’essence pas mal partout en Mongolie. On traînait 2 bouteilles de 600 ml. Amplement suffisant.

Gros merci à Mélanie et Olivier pour les recommandations pour les sacoches, porte-bagages, filtre à eau et Dromadory Bags. Nous vous devons une bonne part du succès de cette aventure.

Antoine