La Ruta de Los Conquistadores 2007 Report, par Michel Bujold

Mission accomplie pour la délégation québécoise au Costa Rica! Michel Bujold nous raconte les aléas de la plus dure course au monde.


La Ruta de los Conquistadores 2007
Du 14 au 17 novembre 2007

Préface


Le 10 novembre dernier, je m’envolais en direction du Costa Rica pour participer à la course d’endurance en vélo de montagne la plus difficile au monde : «La Ruta de Los Conquistadores». La Ruta représente les quelques 380 km parcourus par les premiers Espagnols en 1540 pour traverser le pays d’un océan à l’autre (du Pacifique à la mer des Caraïbes). Cette course épique de vélo de montagne est un Raid de 3 jours qui traverse la jungle Costa-Ricaine d’ouest en est. J’ai fait cette course pour la première fois en 2004 et j’y suis retourné cette année alors que l’organisation en était à sa 15ème édition et pour l’occasion, on avait ajouté une étape. Pour une première fois, on traversera le pays en entier, ce que l’on ne faisait pas auparavant en sautant une section. Ce dernier détail est loin d’être un point négligeable au niveau de mon intérêt.

En terme de difficulté, je dirais que c’est de loin la course la plus dure que je connaisse. Dénivelés importants, chaleur tropicale et terrain exigeant en font une course difficile à laquelle il vaut mieux être bien préparé si on veut s’y aventurer… et s’y amuser !! Entre 15 et 20% des participants ne terminent pas l’épreuve.

En terme d’organisation, je suggère d’arriver au minimum 2 jours avant la course. San Jose (la capitale) est à environ 7 heures de vol de Montréal, ensuite il sera facile de se rendre au lieu de départ en autobus ou avec une voiture de location (si vous êtes accompagné) et de profiter un peu de la mer.

Nous avions la chance d’être plusieurs québécois: Daniel Thauvette et sa copine Caroline, Marc Ouellet, Jean-Marc, Yvon, Christian Pelletier et moi-même accompagnés de notre précieux mécano, Jeff Gélinas.

Alors voici mon aventure de la Ruta, j’espère que le récit de celle-ci démystifiera cette grande course et vous donnera le goût de tenter de suivre les traces des premiers conquistadores..

Vous avez des questions à propos du pays, de la course ou autre, il me fera plaisir d’y répondre.

Mike 😉
mbujold@tlb.sympatico.ca


Étape 1 – Jaco à El Rodeo

Distance totale: 98 km
Dénivelé: 4420 mètres
Asphalte: 20.3 km / Boue: 32.8 km / Gravier: 41.9 km
Point culminant: Après le ravito #4 à 1163 m

On saisit l’ampleur de la folie de cette course dès le premier matin avec un départ prévu pour 5h10, soit du moment que le soleil se lève. Comme cette étape est la plus longue et la plus difficile des quatre, un départ tôt permet à plus de cyclistes de terminer l’épreuve. Il faut dire que la noirceur arrive vers 17h30 à cette période de l’année près de l’équateur et que plusieurs mettront 12 heures à rallier El Rodeo. L’heure de lever pour le déjeuner, 2h45, n’a d’égale que la démesure et la folie de cette course. Il faut dire que les cyclistes qui passeront à travers cette dure journée sont pratiquement assurés de terminer la course.

Le matin à l’hôtel, je mets la main sur Loulou, le toutou que ma fille avait perdu la veille (et pas n’importe quel toutou, son préféré!). J’étais tellement triste pour elle que je me suis dit en me rendant à l’hôtel: si je le trouve, je le mets sur mon dos pour la journée (en fait c’était un genre de petite gageure que je n’ai pas eu le choix de tenir!). Il s’est payé toute une ride et c’était vraiment drôle, comme on peut le voir sur la photo ci-contre !!

Revenons à la course, les premiers 5 kilomètres se font rapidement. Écoute donc!! Ça part comme un Raid de 3-4 heures!! Mais le beat change aussitôt que ça commence à monter, et ça monte longtemps. Nous serons pour un bon 2-3 heures en montée, soit sur le vélo ou soit en hike-a-bike à pousser dans un genre de grosse bouette graisseuse qui colle partout. Les quelques descentes sont dangereuses car très glissantes mais se font pratiquement toutes sur le vélo et les montées sont très abruptes, les crampons au bout des souliers sont des accessoires indispensables.

Au deuxième ravito, où j’arrête remplir mon camelbak et ma gourde, les tables débordent de barres énergétiques et de fruits frais: banane, melon d’eau et patate (ben oui, de belles petites patates rondes). J’en ai pas pris car il n’y avait pas de sauce brune!!

Des gens sont massés à ce check point pour nous tendre de la bouffe, j’en profite pour enlever le pouce de bouette rouge et re-lubrifier ma chaîne. Au ravito suivant, il y avait même un Tico qui nous mettait de la 10W30, directement d’un petit nozzle fixé à la grosse ca-canne!! La section suivante descend et monte allègrement, selon mon souvenir, c’est dans ce bout là que le soleil sort et commence à nous cuire les bras. Mais pas cette journée-là, qui restera certes chaude et humide. On sue tout de même à grosses gouttes, mais sous un soleil quelque peu masqué par les nuages, et on ne s’en plaindra pas!! Ici le soleil est très fort et il faut s’en protéger même quand il semble absent, parlez-en à Jeff qui a fait la dernière journée sans lotion solaire!!

Au ravito #3 commence la deuxième bonne difficulté de la journée, soit une montée d’environ 20 km, mais asphaltée celle-là. Bien que je me sentais un peu moins d’attaque au départ le matin, ma forme est revenue au fil des kilomètres et je fais une super montée en me disant que la descente d’après (et quelle descente) me mènerait directement au finish. Les sections de descentes en gravier sont rapides et trippantes tandis que les quelques sections en béton (où ça devient trop pentu pour être monté en camion et auto) sont à surveiller, le sol semble humide avec un petit revêtement de limon prêt à vous faire déraper à la première mauvaise manœuvre.

Au bout de la descente, il ne reste que 5 km et ça commence à remonter légèrement mais pas pour longtemps. Ça se complique un peu, en fait, les derniers 8 km (3 km de plus que prévue) se feront en montant avec un vent de face.

Le verdict de cette journée de 7h21 en selle: je suis détruit mais heureux. Je termine cette première étape 24e sur 173 participants inscrits dans la classe Master «A».

A l’arrivée, on exécute presque machinalement à chaque jour les étapes suivantes: on récupère notre sac, on se lave, on se fait masser et ensuite on mange (que c’est bon!). On nous sert de la bouffe tipico Costaricaine. Ensuite on ramasse le premier shuttle et on rentre en ville au Best Western (où je prépare mon stock pour le lendemain et ferai un petit dodo en attendant les autres Quebecers pour le souper).


Étape 2 – El Rodeo à Turrialmall

Distance totale: 78 km
Dénivelé: 3624 mètres
Asphalte: 37.2 km / Boue: 18.4 km / Gravier: 19.3 km
Point culminant : Ravito #4 à 1978 m

Le départ des 3 étapes suivantes se fera à une heure plus raisonnable, soit 6h30. Ça nous permet donc de dormir un peu plus et de mettre le réveil pour 4h15. Aussi étrange que cela puisse paraître, je me sens bien ce matin. J’avais tellement le dos fini la veille que je pensais que ça me suivrait pour la semaine. La journée s’annonce belle et ensoleillée, ce sera super mais tout de même pas trop chaud considérant que nous sommes dans la vallée centrale et en altitude où la température est plus confortable que près du littoral. L’étape #2 est totalement nouvelle, en fait, c’est un ajout pour souligner le 15e anniversaire de l’événement et les 78 kilomètres qu’elle comporte étaient généralement «by-passés» en autobus !! Nous sommes à environ 30 minutes au sud-ouest de San Jose et nous roulerons dans la montagne au sud de la capitale pour terminer dans le stationnement d’un énorme centre d’achats à environ 30 minutes au sud-est de San Jose. On nous informe que les vues seront saisissantes. En fait, quand on regarde ces montagnes le matin à partir de notre hôtel, c’est dur d’imaginer que l’on montera jusqu’en haut de ces montagnes-là dans les heures qui suivront.

Les premiers 6 km sont très roulants sur chemins pavés jusqu’à ce qu’une flèche verte peinte au sol nous indique le virage et le début de la première montée de la journée. Bien que j’appréhendais beaucoup de hiking dans cette section supposément de boue, pratiquement tout se fera sur le vélo sauf une montée pentue au maximum car ce passage au milieu des plantations de café est bien drainé et sec. Dans la descente qui suit, je me surprends à dire merci à mes freins à disque et à me dire à haute voix comment c’est fou la Ruta. Je parlais précédemment de la signalisation: si vous réussissez à vous perdre au Québec, ne prenez pas de chance, laissez faire la Ruta car ici on est loin d’affiches 2′ x 1′ en rouge sur fond blanc. Ici on fait ça à la méthode centroaméricaine, ce sont des flèches vertes peintes sur l’asphalte, sur les roches, sur les poteaux électriques ou poteaux de clôtures. Pour ma part, je ne me suis gouré qu’à une seule place. C’est pas parce que je n’ai pas vu la flèche qui disait de continuer tout droit, mais plutôt parce que j’avais une cochonnerie dans mon œil droit, et que mon gauche est moins efficace!!

Bref, la morale de cette histoire, faut garder l’œil ouvert (et le bon!!).

Après la descente, vient rapidement la montée d’asphalte, un 1800 mètres de dénivelé sur 25 km. Comme on nous avait dit, la vue est superbe. Un des attraits de La Ruta c’est justement cette incursion dans l’arrière pays, des coins où on ne mettrait pas les pieds autrement qu’à vélo, loin des circuits touristiques conventionnels. Qu’est-ce que ça peut être cool cette course! Tout le long pendant la montée on croise des «zona escolar» avec de jeunes étudiants qui nous encouragent à coups de «Vamos!» et qui tendent la mains comme si nous étions des athlètes internationaux. La montée qui semblait ne jamais vouloir se terminer fait place à une descente de 10-12 km tantôt bouetteuse, tantôt sur gravier et asphalte sec. Le parcours traverse un petit village où je passe à un pied de frapper un jeune qui sortait de chez-lui et qui traversait le chemin en courant, sans regarder!!

Encore là, le parcours nous réserve une petite surprise: on lâche l’asphalte, où je m’étais imaginé y rester jusqu’au finish, pour entreprendre une bonne montée boueuse mi-hiking, mi-roulable. Le sentier débouche sur une montée de ligne électrique où ça monte tellement qu’il faut piquer les crampons avant chaque pas. On calle dans un pied de bouette rouge qui colle aux jambes et au vélo. Heureusement, en fin de montée, un chic Tico (surnom amical des locaux) nous aide à faire le dernier 6 pieds pratiquement verticale. Le km suivant est descendant mais synonyme de la montée que l’on vient de faire: impraticable!! … On surfe sur un 6-8 pouces de bouette avant de déboucher sur la ville de Tres Riòs (Trois-Rivières en français…) et le finish qui pointe enfin, où je me présente en 19e place de ma catégorie après 5h20 d’effort.

Nous avions la chance d’avoir un super mécano avec nous: Jeff, qui nous a accompagné également au Trans-Rockies en août dernier. Grace à lui, nos bikes étaient «top shape» à tous les jours. D’ailleurs, le seul pépin sérieux de la course est venu de mon pivot de suspension qui avait pris du lousse et que nous devions nettoyer et serrer à tous les jours. Nous avions entrepris de le changer grâce à une pièce prêtée par le sympa Andreas Hestler. En changeant ladite pièce, la vis lâche (la vieille avait subi le même sort). Grâce à la blonde de Marc, nous avons couru en ville pour trouver quelque chose pour me réparer. Nous avons trouvé une vis dans une quincaillerie du coin. C’est pas très esthétique, mais ça fait la job, et surtout, ça c’est avéré plus solide que la pièce d’origine et mis fin aux petits «couic couic» tannants !!


Étape 3 -Turrialmall à Aquiarres

Distance totale: 73 km
Dénivelé: 2654 mètres
Asphalte: 20.3 km / Boue: 7.3 km / Gravier: 39.1 km
Point culminant: Ravito #3 à 3010 m

Cette journée aurait pu être amusante et me permettre de remonter un peu au classement, n’eût été d’une nuit d’enfer passée… sur le bol. Ben oui, malgré toutes les précautions d’usage (eau embouteillé, hygiène etc.), je me suis tapé une turista!! Je vous épargne quelques détails, mais en gros, j’ai dormi 2 heures tout au plus dans la nuit. Sans la pharmacie de mon ami Dan Thauvette, je n’aurais probablement pas pu prendre le départ de la troisième étape… Ce qui aurait été pas mal plus chiant que la turista!!

Bref je me présente au départ avec une mine un peu démolie; dans l’estomac, une petite toast et un flacon de gel. Ben ça a fait la job et malgré la montée de l’Irazù, je me suis tout de même tiré d’affaires.

Faut dire que même si ça monte moins que la veille, on se tape tout de même 2650 mètres de dénivelé et on monte jusqu’à 3000 mètres d’altitude. La montée se fait à 75% sur fond pavé, les 35 km de montée nous amènent presqu’au sommet d’un des volcans les plus visités du Costa Rica: l’Irazù. D’ailleurs c’est ce que je ferai la semaine suivante profitant d’une journée dégagée pour monter jusqu’à son point culminant, 3432 mètres (mais en auto cette fois!!). Mais ce matin ce n’est pas dégagé du tout, je pars même avec les manchettes que je vais garder jusqu’à la fin. Bien que plusieurs personnes soient tombées de fatigue dans les derniers kilomètres de la montée, pour ma part, je ne ressens pas vraiment l’effet de l’altitude. L’effet désagréable vient plutôt de mon estomac encore fragile.

Sauf quelques petits ressauts, la balance du parcours se fait en descente, et quelle descente. Les 25 km qui suivent le ravito #3 qui nous font passer sur les flans du Volcan Turrialba sont rough à souhait. Les descentes sont rocailleuses et requièrent énormément d’attention. Plusieurs s’y sont déjà blessés sérieusement. Ici encore, la végétation est étonnante: un genre de grandes feuilles de concombre qu’on appelle «Parapluie de pauvre» atteignent quelques 5 pieds de diamètre. Les derniers 10 km de descente nous font traverser une superbe plantation de café. Les chemins bien entretenus permettent des vitesses rapides et grisantes, et c’est ce qui nous mènera à Aquiares. Encore 5h20 sur mon vélo, ce sera suffisant pour aujourd’hui, j’ai limité les dégâts en terminant en 27e place. Même si j’ai faim et que mon estomac semble rétabli, j’ai juste envie d’aller me coucher.


Étape 4 – Aquiarres à Puerto Limon

Distance totale: 133 km
Dénivelé: 1720 mètres
Asphalte: 19.6 km / Boue: 13.9 km / Gravier: 59.6 km
Point culminant: Ravito #3 à 1493 m

Quatrième et dernière journée de course, je me suis couché à 16h30 (moins une heure pour souper) hier soir et ce matin je suis en feu. Ça s’annonce bien pour une super journée et j’espère me reprendre un peu de la veille. Je m’étais donné un objectif de terminer la course dans les 20 premiers de ma catégorie (173 participants au total) et ce matin je suis 21e. Il pleut des cordes et je pars avec les manches encore. Les premiers 6 km sont en montée et nous ramènent dans la superbe plantation de café bordée d’eucalyptus d’hier. Le seul hic, c’est que cette fois-ci, ce sera en montant. Une fois ces 500 mètres passés, ça redescend violemment, atteignant des pointes de vitesse supérieures à 80 km/h. Même si nous sommes sur l’asphalte, ça descend tellement et ça tourne tellement par bout, que j’ai croisé des cyclistes qui se sont plantés ou qui ont pris le décor. C’est vraiment fou cette course!! Je rejoins un groupe de cyclistes locaux qui roulent assez bien. Connaissant le parcours à venir, je fais quelques efforts de plus dans la montée précédant le ravito #2 afin de ne pas les perdre. Ce sera payant plus tard dans la journée. La montée n’est pas facile, plus de 400 mètres de dénivelé sur environ 3 km. La section suivante, 10 km de faux-plat descendant qui se négocie rapidement (40-45 km/h), me permettra de me gaver de gel afin d’attaquer la section roulante. Normalement pour ce genre de course, je pars avec deux flacons de gel et au besoin je ramasse une banane. En bas de la descente c’est la section de voie ferrée qui commence avec plusieurs traversées de pont où il ne faut pas avoir le vertige!! Je roule avec un peloton d’environ 10 cyclistes dont Stream Akerson, un chic Costa Ricain avec qui j’ai eu le plaisir de rouler à tous les jours: nous ne sommes que 2 gringos (l’autre est belge). Avant de faire une section de 5-6 km sur le long de l’autopista, nous traversons un village grouillant de monde, notre peloton se faufile parmi le monde et les autos que l’on avertit de notre passage par un simple siffle. C’est un peu freakant !!

A partir du Ravito #3, c’est plat et roulant. La section d’asphalte fait place aux grandes plantations des Caraïbes. Dans le coins de Siquirres, on traverse des champs à perte de vue où la Compagnie Del Monte fait pousser une grande partie de ses ananas et bananes. J’ai d’ailleurs visité l’usine la semaine suivante. C’est tout de même pas évident de rouler en groupe ici, la bouette et les petits gravillons me martèlent les yeux. Faut dire que je suis parti sans lunettes ce matin, chose que je ne fais jamais en temps normal, mais elles aurait été de trop car trop humide et mouillasseux. Il m’est sorti du sable des yeux jusqu’au lendemain! La section de plantation fait place à la section de voie ferrée, entre 5 et 10 km et ma foi, elle est doublement plus rough que la dernière fois. On dirait vraiment qu’elle ne veut pas finir. On sait quand c’est fini lorsqu’on arrive au dernier ravito. A partir de là, 10 km de chemin de gravier moyennement roulant et enfin on aperçoit non loin les bateaux amarrés au port de Moìn. A partir de là, c’est 2 km d’asphalte jusqu’à l’arrivée. J’en profite pour y doubler avec plaisir un des Ticos moins sympatique de notre groupe qui avait cru se défaire de moi facilement. 🙂

Excellente journée, 12e Master A avec un temps de 5h52. Je termine l’épreuve avec une satisfaisante 19e position chez les Maîtres A.

Quel plaisir à l’arrivée à Playa Bonita de s’élancer dans les vagues de la mer des Caraïbes après une pareille journée (parlez-en à Yvon qui y a aussi apporté son vélo!). Ma famille me rejoint à l’arrivée, nul besoin de mentionner que je suis content de les revoir. Je me baigne un peu avec les enfants et ensuite on se rend avec les autres Québécois manger et boire une bonne cerveza. Le dîner de fin de course aux saveurs locales est copieux et délicieux. C’est le temps de se dire au revoir et on part chacun de notre côté. Pour ma part, je quitte pour Cahuita plus au sud afin profiter en famille de notre deuxième semaine de vacances. Parce que le Costa Rica, c’est pas seulement la Ruta, c’est les vacances aussi !!

Pura Vida !!
Mike 😉