Triste nouvelle – Décès de Pierre Guérin

Pas facile d’accepter le décès d’un bon ami, encore moins de l’annoncer. Pierre Guérin nous a quittés vendredi dernier, à peine cinq mois après avoir ressenti les premiers symptômes d’une tumeur au cerveau, en décembre dernier. Malgré bien des efforts, il a fini par perdre sa dernière course. Toutes nos pensées vont vers sa famille et ses coéquipiers, en particulier Pierre Côté, qui était très proche.

Pierre Guérin était l’un des artisans de notre petit monde, une figure familière et respectée, autant comme organisateur de course que comme coureur. Au sein de l’équipe Gagné Vélo-Ski, puis de Sport Olympe, il a supervisé l’organisation de nombreuses courses régionales, qui se sont toujours bien déroulées, au point de servir d’exemple pour les autres organisations. Il a dessiné les parcours de course à Ski de fond Charlesbourg, à St-Jean Chrysostôme, au Camp Bourg-Royal et au Mont-Ste-Anne en 2011. Quand Pierre me téléphonait avant une course avec sa série de questions, ou lorsqu’on faisait la reconnaissance de parcours ensemble, je sentais qu’il ne laissait rien au hasard. Quand il s’engageait dans quelque chose, c’était avec méthode et avec cœur.

Pierre a aussi fait sa marque comme coureur. C’était un fier compétiteur, qui aboutissait souvent sur les podiums. Il s’est payé le luxe de plaques de course régionales imprimées à son nom, ayant remporté le classement cumulatif. Malgré ces succès, il restait très humble et très effacé. En dehors du vélo, il a fait carrière comme vétérinaire, en tant qu’associé au Groupe Vétérinaire d’Aubigny. Sur la photo corporative, on reconnaît la générosité de Pierre, qui laisse aux autres les beaux gros chiens et prend sur ses genoux le petit laid avec les grandes oreilles. Mon chien Théo va devoir se trouver un autre vétérinaire. Je doute qu’il en trouve un aussi gentil.

Sur la ligne de départ des maîtres 50+ lors de la première régionale de la saison, il va y avoir un grand vide. On pourrait peut-être instaurer une tradition entre nous: toujours laisser un trou au milieu de la première ligne, la largeur d’un vélo. Si quelqu’un veut s’y avancer, on lui dira doucement «Mets-toi pas là, c’est la place à Pierre.»