Trois gars en Espagne: Le Jo Cantin Report, partie 1

Est-ce que vous connaissez Jonathan Cantin ? Un jeune homme à la barbe rousse qui fait du vélo de montagne. Vous l’avez probablement déjà vu sur les circuits de courses sinon c’est parce que vous n’y étiez pas! Il vient de Saint-Raymond, étudie en intervention sportive à l’Université Laval et a un vélo de montagne noir, rouge (sa couleur préférée) et blanc. Il s’agit de moi!

Maintenant que vous savez de qui nous parlons, et bien sachez que je suis en Espagne présentement, et ce, de janvier à avril. Je me suis déplacé de l’autre côté de l’océan, dans un pays où l’on parle Espagnol pour faire du vélo. Plus précisément, j’avais le goût de m’entraîner pour le vélo au quotidien et de faire seulement du vélo. J’ai donc pris une pause dans mes études et je ne travaille pas non plus. Je consacre la majorité de mon temps à faire de la bicyclette sur les routes et dans les montagnes. Je sais, ça fait rêver! Deux autres personnes m’accompagnent dans ce rêve devenu réalité. Nous parlons ici de Philippe-Antoine Alexandre (à gauche) et de Samuel Gosselin-Simard (à droite).

Je me suis fixé 3 buts principaux en venant ici :

  • Vivre cette expérience au maximum chaque jour.
  • M’entraîner sérieusement pour voir ce que ça peut donner.
  • Jeter un regard d’entraîneur (ma future carrière) sur ce que je fais ici et faire des tests.

Nous sommes donc partis le 2 janvier au matin de St-Nicolas en direction de New-York (le billet d’avion était presque deux fois moins cher. Prenez des notes!). Jasmin Cantin, mon frère (il est gentil) et Nicolas Therrien, un bon ami (lui aussi est gentil), sont venus nous porter à New-York où nous prenions l’avion. À part le conducteur et le copilote qui ont oublié de surveiller attentivement l’aiguille du réservoir d’essence, tout s’est bien passé.

Rendu à l’aéroport, et je crois que ça devient intéressant pour vous chers cyclistes voyageurs, (en fait, il s’agissait du défi numéro 1) nous devions enregistrer nos bagages. Je ne sais pas si vous aviez remarqué dans l’intro, mais je parle de faire du vélo de route (jusque là ça va bien) et du vélo de montagne (maintenant ça implique deux vélos). Nous avons donc eu recourt à toutes les astuces possibles ou presque :

  1. Prendre deux boîtes de vélos en carton et les fixer ensemble pour la transformer en une seule boîte et la solidifier un peu.
  2. Enrubanner la boîte de » Duck Tape » pour tenter de dissimuler le fait que ce soit deux boîtes.
  3. Installer un »crazy carpet » à l’arrière de la boîte pour être en mesure de la faire glisser.
  4. Mettre les vélos dedans, un peu d’outillage, les souliers et pièces de rechange
  5. Croiser les doigts quand même forts!

Ensuite lors de l’enregistrement :

  1. Déposer sa boîte sur la balance en la faisant dépasser un peu pour qu’elle s’appuie sur le rebord de la balance et ainsi enlever un peu de poids.
  2. Répondre aux questions du gars, qui te regarde suspicieusement parce que ta boîte pèse tout de même 40 Kilos, en disant que tu n’as qu’un seul vélo, un gros vélo de downhill (pour convaincre le gars, tu répètes: un vraiment gros vélo) et que tu n’as rien rajouté dans la boîte.
  3. Après le OK, retirer la boîte, lâcher un grand soupir et faire un petit sourire en coin à tes amis.

Par contre, je dois avouer que je me sentais mal. Parce que je me disais : si l’avion s’écrase, ma grosse boîte sera en partie responsable! Les vols se sont bien déroulés. Après une escale à Dublin, nous sommes atterris à Malaga en Espagne où nos bagages ne nous attendaient pas! Et oui nos bagages ne sont jamais sortis du carrousel. Nous les avons finalement retrouvés aux douanes espagnoles (non, mais franchement quel endroit pour mettre nos bagages!).

Malaga est à environ une heure et demie de Granada, notre ville d’adoption pour l’hiver. Nous avions pensé prendre l’autobus ou le train, mais pourquoi ne pas se simplifier la vie en louant une voiture? Le premier loueur de chars nous dit qu’il a le véhicule parfait pour loger nos trois grosses boîtes de vélos, nos trois grosses valises et nos trois sacs à dos. On est content et on le suit. Disons que lorsque nous avons vu le Ford Focus familial arriver on a compris que le monsieur n’avait pas souvent joué au jeu des petits blocs qu’on doit placer dans la bonne forme!! Heureusement, il nous a référé à un de ses contacts qui avait le véhicule adapté.

Les routes, disons-le, sont plus étroites que chez nous. À titre comparatif, les rues sont souvent à double sens, mais sont plus étroites que les sens uniques à Québec. Ici, dans certains sens uniques, nous devions rabattre les miroirs pour passer! Il faut aussi négocier avec les mobylettes, scooters, les motos, et les vélos à moteur. S’ils peuvent se faufiler devant toi, ils vont le faire, et ce, jusqu’à ce qu’une lumière rouge les oblige à arrêter. Autre chose bien importante à savoir : Ici il y a des zones où il n’est pas permis à tout le monde de circuler. Des petits pylônes de métal qui sortent du sol nous empêchent d’avoir accès à ces zones à moins d’avoir une carte d’accès. Et bien, comme nous n’avons peur de rien et que notre GPS nous disait de passer par là, nous avons essayé de nous glisser dans cette zone en suivant un autobus… ce n’était pas notre meilleure idée jusqu’à maintenant!! Disons que ça sort rapidement du sol et que ça stoppe un véhicule assez sec. Le plus beau dans tout ça, c’est probablement les gens sur le trottoir qui nous faisaient tous les signes impossibles pour nous dire que nous ne pouvions pas avancer! Finalement, on a choisi un autre chemin pour regagner notre demeure.

Une fois installé à la maison, l’épicerie et le beurre de peanut trouvé, les fourmis exterminées de notre foyer, les horaires des boutiques et magasins saisis, les journées de pluies passées et les bris mécaniques réparés, nous avons fait un peu de vélo. C’est l’endroit parfait (je ne suis jamais vraiment allé ailleurs qu’au Québec et ici en Espagne. Mon étendue de comparatif est donc faible. Je ne voulais juste pas lancer de débat!) pour faire du vélo : des routes sinueuses vallonnées et parfois escarpées, des sentiers de vélo de montagne à perte de vue, des singles tracks à flanc de montagne, des automobilistes respectueux des cyclistes (et oui ça existe!), sortir de la ville en 15 minutes ou rejoindre les sentiers de vélo de montagne en moins de 15 minutes! Jusqu’à maintenant je ne me pleins pas trop! Dans la deuxième partie, vous pourrez lire et peut-être même vivre l’expérience du vélo à Granada.

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