Baie Saint-Paul

Quelques jours après les attentats du 11 septembre, le coeur n’était pas à la fête pour tout le monde, mais la course de Baie Saint-Paul a eu lieu tout de même. L’assistance fut loin de battre des records, mais on peut dire que par cette belle fin de semaine, la passion du vélo de montagne transcenda le marasme interplanétaire.

Les habitués y retrouvèrent le bon vieux parcours dans le sens horaire, avec sa super-côte de sable, qui fait sacrer les propriétaires de Cannondale dépourvus de petit plateau. Tout compte fait, petit plateau ou pas, la plupart se retrouvaient à marcher en poussant leur vélo. Des tapis permettant de rouler par-dessus le sable mou avaient été placés à l’endroit stratégique mais ils n’ont pas daigné demeurer en place. Comme nous, ils préfèrent descendre que monter.

Autre nouveauté dans la méga-montée : on nous avait rajouté les sections de sous-bois habituellement dévolues à la descente, afin de nous donner un peu de répit.

La descente était un pur plaisir. Elle a atteint sa maturité et nous garantissait vitesse et sensations fortes. Certains furent peinés de constater la disparition de certains boisés, mais comme dirait Jean Chrétien, que voulez-vous, nous sommes sur des terrains privés, alors ils ont bien de droit de couper les arbres qu’ils veulent.

La section » trial » fut aussi réaménagée et allongée, au grand plaisir des spectateurs, qui nous y encourageaient en grand nombre. Il fallait entendre la gang à Sophie Harvey-Isabelle Jacques et compagnie, qui aiment bien crier leurs encouragements de toutes leurs forces. Quelle prestation spectaculaire, c’est vraiment renversant et rafraîchissant. On croirait qu’elles assistent au concert d’adieu des BackStreet Boys. Simon Jacques (Beauport/Vie sportive), qui a tiré une très solide course chez les juniors experts, avait droit à la plus bruyante ovation, alors qu’il terminait les premiers tours dans le derrière du premier élite.

Comme c’est la tradition pour une finale régionale, les courses furent longues pour tout le monde et on en a eu pour notre argent. Une vraie belle façon de clore une saison qui fut exceptionnelle sous (enfin quasiment presque) tous les aspects.