Championnat canadien: Le Benito report

Benoît Simard nous a dignement représentés au Championnat canadien la semaine dernière finissant 13e chez les élites, deuxième meilleur québécois, derrière Mathieu Toulouse. Voici son rapport:


Finalement, le championnat «du monde» Canadien est passé sous les roues. Je parle du championnat «du monde», parce que dans les 10 premiers hommes du championnat canadien, au moins cinq sont capable de se placer parmi les 20 meilleurs en coupe du monde. Dans ce lot, on peut compter le double champion du monde (Green) et toute une ribambelle de furieux de la pédale ! (Ryder Hesjedal, Seamus Mcgrath, Geoff Kabush, Chris Sheppard, Mathieu Toulouse, Peter Wedge, etc.).

Je suis arrivé à Whistler trois jours avant la course, pour bien me préparer et connaître le parcours. J’avais en tête de rouler partout sur cette montagne, mais Mike «The White», entraîneur de l’équipe du Québec a su mettre un frein à mon enthousiasme débordant…avec raison! Il est vrai qu’avec le Raid Transgaspésien comme dernière ballade, j’avais peut être besoin de rester tranquille un tout petit peu…

C’est ainsi que j’ai poursuivit ma préparation pour la course la plus importante du calendrier, à grand coup de siestes, de massages et, à plus petites doses, de coups de pédale…

Tel que l’on pouvait s’y attendre, le parcours est à la hauteur de la réputation des sentiers de l’ouest canadien, longues montées et descentes rocailleuse d’enfer!!! Comme j’ai hâte au prochain cadre à suspension de Oryx!!!

Avec Marie Hélène Prémont (nouvelle championne canadien chez les élites femmes) et Jean Philippe Provost, tout deux de l’équipe Oryx, nous avons fait une dernière inspection du parcours samedi, tôt dans l’après midi. Après un tour, Marie nous donnes comme consigne de ne pas la dépasser pour ce dernier tour en famille. En bons jeunes hommes polis, nous nous plions à sa demande, et en profitons pour étudier en équipe de nouvelles lignes, dans cette boucle ardue de 7.3km.

Environs 90 hommes prenaient le départ. Dès les premiers mètres, nous devions grimper dans un mur pour costaud. Ayant oublié mon harnais et mes piolets, je du me contenter de mon deuxième plateau et de mes valeureux pignons, qui cèderont plus tard au combat…

3,2,1 : c’est parti! Enfin, je ne suis pas 100ième, et je peux faire un départ canon me plaçant dans les 5 ou 6 premiers, tout juste dans la roue d’un mec au maillot blanc et aux couleurs arc-en-ciel!!! Je colle la roue de Rolland Green, double champion du monde, pendant environs 2 minutes, SVP quelqu’un, prenez une photo!!! 🙂

Tout se déroule plutôt bien, malgré mes trop nombreuses sorties de piste, et le fait que mon porte bidons se brise après deux tours. En fait, je m’aperçois que j’ai perdu mon bidon après le ravitaillement, tout juste après avoir avalé mon gel… du sucre au soleil, ça «jam»!!! Je tiens le coup pour ce tour, et prend un nouveau bidon. Cette fois, je prends soin de le mettre dans une poche arrière de mon maillot. Je dois avouer que j’avais hâte de voir Ian Hugues et Mathieu Boucher, assistants entraîneurs pour le projet de l’équipe du Québec, dans la zone de ravitaillement!!!

Un tout petit pépin mécanique au dernier tour me prive de quelques précieuse secondes. En effet, j’ai plié les trois derniers pignons de ma cassette, ne me demandez pas comment j’ai fait!

Au final, je termine 13ième! À 14 minutes de Rolland Green. Ce fut une sacrée balade!

Sur le coup, j’étais content. Après, j’étais un peu déçu car je ne me sentais pas assez épuisé. Aujourd’hui, je suis à nouveau content : mes muscles endoloris m’ont rappelé, lors de ma promenade à bicyclette quotidienne, que j’avais du faire une solide sortie dans la fin de semaine!