Grande collecte au profit du cyclisme burundais

Entre vous et moi, la dernière entrevue laissait entrevoir une porte entrouverte sur une collecte de vêtements et accessoires de vélo pour les collègues cyclistes au Burundi. Il est temps de passer aux actes. Je propose la formule de l’encan africain. Comment, vous connaissez l’encan silencieux, l’encan chinois, l’encan indien, mais pas l’encan africain? C’est normal, laissez-moi juste le temps de l’inventer. Disons que ça va comme suit: Le premier donateur fait un don. Le deuxième donateur doit faire un don, mais plus généreux, le troisième encore plus et ainsi de suite. On pourrait aussi appeler ça l’encan voisin gonflable.

Vous avez avantage à miser tôt pour que ça vous coûte moins cher. C’est ce que je fais en partant le bal avec le premier don officiel. Pour ce faire, descendons dans mon sous-sol.

Voici ce qu’on appelle dans le jargon familial la chambre des sports. Faites pas attention au désordre, faites comme chez vous.

Les tiroirs y regorgent de vêtements et accessoires de vélo et de plein air de toutes sortes, de quoi faire face à n’importe quelle situation climatique ou sociale (genre party vélo rétro). Tâchons d’en extraire la substantielle moëlle…

Premier morceau: Mon premier chandail d’équipe! 1993, ça nous rajeunit pas! Jules Rancourt qui coachait toute une bande de chouettes copains.

Deuxième morceau: mon premier chandail de l’équipe nationale! Métabief, 93, la glorieuse époque où les masters étaient encore considérés comme des athlètes à part entière et faisaient partie de l’équipe au même titre que les juniors ou Alison ou Bruce Spicer ou Andy Tout ou Cindy DeVine ou Bernard Vermette.

Troisième morceau: souvenir d’un camp d’entraînement en altitude, Colorado, prémice à ce qu’on considère encore comme ma meilleure performance à vie: 15e master 35-45, Championnat du monde à Vail, 1994. La fois où le premier master avait roulé plus vite que le premier junior et le premier Élite. Notez le raffinement du design et le choix des couleurs. Décidément, c’est toute ma vie que je vois défiler devant mes yeux. Pardonnez cet excès de narcissisme, c’est pour la bonne cause.

Allez, on continue: 1996: mon premier chandail de leader Coupe Canada. (Ben quoi, y’en donnaient pas les années d’avant!)

1996 toujours, souvenir du Championnat du monde, Cairns , Australie (13e). Quel beau voyage! Snorkel dans la grande barrière de corail et descentes épiques avec Tourville dans la jungle tropicale aux mille pièges.

On continue avec un maillot qui a fière allure, soit l’époque Rocky Mountain, qui succéda à l’époque Giant.

Et l’époque Mont-Vélo, qui succéda à l’époque Demers. C’était le bon temps… les brake boosters Liken, les partys au cactus, le van à Boubou que les portes ouvraient pis la boucane sortait, Marie-Hélène et Caroline, les soeurs sourire, les intellectuels de la shoppe: Desh, Bibi, Stank…

Sautons deux années, nous voici à Silverstar, B.C., c’est mon premier chandail de champion canadien, après 5 essais et 4 podiums. Beau design encore une fois. Coudon, c’est qui qui fait ces superbes designs?

Ah! celui-là est plus beau! Début de l’époque Kona, il y a quatre ans. Je découvre Lucie Lamy, une rep différente des précédents en ce sens qu’elle livre vraiment ce qu’elle promet! oui, oui, chus sérieux!

Tiens, voici le look Mont-Vélo-Import-Expert, dessiné par Pierre Parent, autre amoureux de la bécane. Époque qui se termina malheureusement en queue de poisson. Vive le Pédalier! (mais mes maillots sont neufs, le tirage est limité, et j’en ai besoin pour l’an procahin, alors je les garde!)

Ici, un don de Sébastien « world tour » Paradis, premier prototype de maillot de vélo Oakley, qui a fort heureusement évolué.

Suivi d’un maillot de gagnant aux 24 heures d’Adrénaline en compagnie d’Harvey, Auclair et Amyot, au sein de l’équipe qui change de nom à chaque fois.

On termine avec ce chandail Ibis, payé dans les cinq chiffres par Isabelle mais qui venait avec un vélo en prime. Y’a pas à dire, les femmes ont un 6e sens pour dénicher l’aubaine! Le chandail n’a pas été porté mais le vélo sert encore.

Bon, voilà qui complète ma mise. Maintenant… qui dit mieux?

Sérieusement, oubliez cette histoire d’encan et amenez ce que vous pouvez, le soir du 26 novembre à la Conférence à la Vie Sportive, rue Bouvier. Si impossible d’y être, mettez-ça dans un sac et laissez-le à mon attention si chus pas là chez Nurun, 315 Victor-Revillon, Québec. (ancien édifice du Soleil, coté nord, ascenseur à côté de la salle des nouvelles de TQS) Sinon, passez chez nous à Loretteville (847-6136). Les gens de Montréal, droppez ça au siège social de la FQSC, dans les bas-fonds du stade olympique. Les gens d’ailleurs, shippez ça à la FQSC! 4545, avenue Pierre-de Coubertin , Montréal,
Québec, Canada , H1V 3R2
Un léger don en espèces est aussi bienvenu, parce que comme c’est là, c’est moi qui va payer pour shipper ça en afwique.

L’important est de pas niaiser, car Guy-Emmanuel repart au début décembre.

Ah oui, les gens qui veulent pas se donner la peine, ben… gardez-les vos guenilles! (rien de tel qu’une ligne dévastatrice en terminant afin de créer un bon sentiment de culpabilité)

Au nom du Burundi au complet, merci à l’avance à tous!