Aventures en Mongolie: Pékin

Il est temps de se remettre à jour dans le récit de nos cyclistes, maintenant au pays de Mao.


Salut à tous de Beijing!

Nous partons pour Chengde demain matin (lundi 25 septembre) par le train, à environ 150 km au Nord-Est de Beijing. Nous devrions y passer 3 nuits. Une ville de 300 000 habitants, un village à l’échelle de la Chine. On reviendra à Beijing du 28 septembre au 2 octobre. On espère visiter la Grande Muraille à partir de Chengde. La section de Simatai est située a une trentaine de km de Chengde, sur la route qui relie Beijing à Chengde.

Aujourd’hui nous avons consacré notre journée à la visite de la Cité Interdite, au nord de Tianenmen. Une autre journée grandiose et fatigante. Ils étaient fous braques les empereurs. Le site est immense, comme Beijing. Ils sont en train de retaper tous les bâtiments pour les jeux de 2008.

Beijing est tout simplement démesurée. Des grues partout. Des chantiers immenses. Des batiments ultra-massifs mais d’une hauteur raisonnable, rarement plus de 20 étages. Un smog incroyable. Malgré la démesure, on peut constater un effort d’urbanisme derrière le développement rapide. Les principaux axes routiers sont beaucoup plus larges que dans nos villes. Ville totalement dépourvue de dénivellation, on y voyage très bien à vélo. Il y a des voies cyclables partout, souvent séparées de la voie principale par des terres-pleins ou des clôtures. Une utopie pour les cyclistes Québécois.

Les voies cyclables ont régulierement la largeur d’une voie d’auto, parfois plus. Les cyclistes roulent à un rythme très lent, à travers le chaos des autos. La ville est très polluée mais ça sent moins l’essence qu’à UB. La voie qui sépare la Cité Interdite et la place Tiananmen est démesurément large. 5 voies vers l’est, autant vers l’ouest, et une voie cyclable aussi large que les 5 voies d’auto de chaque bord. Si je compte bien, ça fait une largeur totale de 20 voies d’autos. Débile mais totalement relaxe a vélo! Trop d’espace! Ce boulevard est bordé sur des kms de chaque coté de Tiananmen par de gigantesques bâtiments dont l’architecture est inventive et originale. L’ensemble est fort joli mais rappelle la démesure du « strip » de Rock-Vegas. Et ca ne fait que commencer à pousser!

Les Pékinois nous apparaissent plutôt sympathiques à date. La densité n’est pas si grande qu’on pourrait le penser. Il y a de l’espace en masse. On ne se sent rarement « poigné » dans la masse. Et quand ça arrive, ce n’est pas stressant, tout le monde reste calme. Aucune mauvaise sensation à date. Sur la rue Wanfuging, la « main » du magasinage, on s’est fait accoster 3 fois par des couples de jeunes étudiantes en art. Nic était convaincu que c’était dû à notre charme légendaire et à notre look du tonnerre, lui arborant la barbe complète sauf le menton (c’est pas beau!) et moi, un beigne de policier. Moins naïf, je lui ai expliqué que c’etait une forme d’arnaque pour nous vendre des toiles ou nous marier. L’histoire a prouvé que j’avais raison. Cindy et Sarah, 2 jeunes dans la vingtaine, nous ont amené à l’atelier de leur professeur pour la totale: description de toutes les toiles avec grâce, écriture de nos noms en symboles calligraphiques. Mais comment résister à de si charmantes créatures? La dureté du mental! Vraiment gentilles les filles et pas de vente sous pression. Rien à voir avec le marché de soie! Là, les vendeuses te prennent par le bras et ne te laissent pas partir. Débile! Et ça marchande en s.v.p.! Le prix de vente finale qu’on m’a offert pour des baguettes que je ne voulais pas était plus de 10 fois plus bas que le prix offert à la base. C’est pire qu’en Amérique Latine!

Hier soir, on a mangé dans le seul restaurant Tibétain de Beijing. Soirée très intéressante culturellement. Du Yak et des petites boules d’orges dans le yogourt (et de la bière…). Savoureux! Des musiciens ont animé la soirée. Costumes, chants et danses folkloriques mêlés à de la musique forte (nom donné à la musique Rock par la grand-mère de Nic). Le chanteur de musique forte avait le look de Corey Hart mais la voix de Paul Daraiche (celui à la voix basse de la célèbre famille Daraiche). Un mélange épouvantable mais de belles mélodies. Similaire à du Kashtin. J’ai même participé à la dernière danse avec une bonne dizaine d’autres clients. J’ai fait un fou de moi selon Nicolas mais un malheur selon Madla et Martina, deux jeunes Tchecoslovaques présentes hier soir. Nous venons d’ailleurs de passer une couple d’heures avec elles dans le hall de l’auberge de jeunesse où on réside à siroter de la bière (encore) en discutant de nos voyages respectifs. Une fois de plus, une heureuse rencontre. Respectivement agées de 28 et 30 ans, elles reviennent d’un périple de 4 mois au Tibet. Chouette échange aussi sur la vie par chez eux et chez nous. Quels beaux moments ces rencontres imprévues! Quelle source d’énergie vivifiante! Je suis encore sur un « high » difficile à décrire mais combien agréable. Belle jeunesse!

A bientot!

Antoine et Nicolas