Cyclocross à Laurier-Station: Le Prévost Report

Jean Prévost, du Team Salsa international, est un incorrigible hyperactif, qui a encore besoin de compétitions à ce temps-ci de l’année. Il nous confie ses impressions suite à une incursion dans le monde du cyclocross, à la course organisée par Marc-André Daigle la fin de semaine dernière. Merci à Brigitte Lacaille et Manon Bourque pour les photos.


Laurier Station
Samedi le 20 Octobre 2007
23 ième course de la saison.

Ha le mystérieux monde nébuleux et obscur du Cyclocross! Chez Salsa on se pose toujours la question à savoir si on devrait utiliser le terme plaisir ou le terme souffrance !…

Des coureurs de route, d’autres du vélo de montagne et il y a les quelques spécialistes de la discipline que l’on reconnaît aisément avec leur casquette sous leur casque, leur combinaison une pièce tapissée de logos de marques européennes et leurs vélos Ridley…. Qui a donc l’avantage ?

Les coureurs de route sont en général très puissants dans les sections roulantes et relancent comme des fusées après la négociation d’un virage un peu comme dans les critériums alors que les coureurs de vélo de montagne sont très habiles dans les zones techniques, les nombreux changements de rythme et les passages où il faut descendre du vélo, courir, sauter les obstacles et remonter à toute allure sans perte de temps.

Et bien dans le parcours auquel nous étions confrontés, je dois avouer qu’avec les conditions météo qui l’avait sérieusement détrempé, les coureurs de vélo de montagne avaient selon mon humble jugement un léger avantage.

Logique, car en saison régulière, il est fréquent d’être en situation similaire… Une chose est certaine, on s’en balance pas mal car l’essentiel est que nous sommes tous très heureux d’être en compétition et sur nos bécanes….

Néanmoins, le parcours était hallucinant.

Tout y était. Gazon mouillé, grande trappe de sable mou et profond, pavage, boue sur rebord d’un ruisseau, gravier et nous traversions même par 2 portes, un bâtiment-pavillon à plancher de béton poli dans lequel l’organisation avait aménagé le bureau d’inscription, un casse croûte, la sonorisation et un lounge style hanging spot.

De plus, la météo était du bord de l’organisation et il a fait relativement doux pour une mi-fin octobre.

La monture a une incidence certaine. Les grandes roues, les petits pneus, le poids plume, les accélérations brusques… Cependant, il y a des tendances remarquables. Les guidons recourbés ont fait une petite place aux guidons plats typiques du vélo de montagne. Les étriers de freins en V sont également populaires en comparaison avec les étriers à tirage central. Plus puissants et moins de chance de s’y accrocher en zone de transport du vélo. Lorsqu’on y pense, tout ça est tout à fait logique. Aussi, un seul plateau à l’avant. Simplification, allégement de la monture, diminution du prix…. Les montages standards sont 39-48. Je crois qu’un compromis entre les 2 fait nettement l’affaire.

J’ai d’ailleurs fait l’épreuve au complet sur le grand plateau 44 dents. Je me suis amusé comme un enfant. Le gaz au fond du début à la fin. Aucune zone de répit. Nous avions 7 tours à faire. J’ai fait 4 ième à 7 secondes du podium ! Le troisième (un européen) est venu me voir dans la zone d’arrivée pour me dire qu’il avait hâte que la course se termine car il n’avait plus de jus et qu’il voyait que je le rattrapais. J’aurais eu besoin d’un autre tour et ça y était.

Je perdais du terrain dans les droits mais j’en regagnais dans les zones techniques. Je souriais d’entendre les gens de route bougonner dans les passages techniques. J’ai rencontré le grand Daniel Routhier. Nous avons bavardé. Il s’est présenté avec un BMC tout neuf monté en Ultégra avec des roues Fulcrum toutes neuves…! Il a eu des ennuis. Il avait une crevaison avant dans l’aire de départ. Le départ a été retardé que quelques minutes le temps qu’il change de roue. De plus il y a eu accrochage au sprint à l’arrivé. Il sacrait après le jeune avec qui c’est arrivé. J’ai fait les premiers tours avec lui mais il a ralenti vers la mi course.

Un seul hic. Les course de cyclocross, ce n’est jamais assez long (environ 45 minutes)! C’est pour ca que c’est à fond la caisse et que les gens parlent de souffrance. C’est un gros intervalle!

Jean.