La Gay-Rope paralympique Australienne

Je suis tombé par hasard sur cette photo envoyée l’été dernier par Mathieu Laberge, tête dirigeante de l’agence Sportcom et coureur en vélo de montagne, qui la suggérait comme vélo de la semaine, en lui donnant le titre de cette chronique. Pour les nouveaux-venus, précisons que l’expression Gay-Rope date du Trans-Rockies 2003, où la vue de deux hommes se tirant en course à l’aide d’une corde nous avait outrés.

J’avoue que j’ai eu du mal à décoder l’image quand elle est apparue sur mon écran, mon esprit étant probablement biaisé par le titre qui réfère aux paralympiques, événement le plus médiatisé du handisport, où l’on ne se surprend plus de voir à l’oeuvre des athlètes avec de très sérieux handicaps, (des « INFIRMES! », comme se fait dire Mark Breton des fois!) . J’ai donc eu avec Mathieu l’échange suivant:

Gilles:J’ai eu un petit frisson dans le bas du dos en voyant ta photo… C’est bien un toutou kangourou sur le vélo, et non pas une espèce de freak homme-tronc handicapé de partout en train de faire une épreuve sur piste, doublement assisté de la sorte au lieu de rouler sur tandem, sous le regard approbateur des juges et commissaires derrière?
Mathieu:En effet, c’est un kangourou gonflable (ou poupée kangourou gonflable, pour rester dans la thématique du sado-masochisme). Les gars sont entraîneur et mécano. À la cafétéria, ils ont mis la mascotte sur une table et une poignée de « corn pops » au chocolat sous l’entrejambe de la bête. La grande classe! *rires*
Gilles:Intéressantes moeurs Australiennes. Mais as-tu pu vérifier si cette baudruche possédait les orifices essentiels à son statut présumé de poupée, présomptions renforcées par la position du cycliste remorqué?

Mathieu n’a pas encore répondu à celle-ci, alors l’honneur Australien est sauf jusqu’à preuve du contraire.