24 heures de Sherbrooke : Entrevue avec Luc Dugal

Gilles:Bonjour Luc. Une quatrième édition des 24hres de Sherbrooke aura lieu cette année, Bravo!! Content de pouvoir encore l’organiser?
Luc:Salut Gilles. Tout d’abord, mettons quelque chose au clair: je ne suis pas l’organisateur du 24hres; c’est plutôt le Mondial du Vélo. Moi j’agis plutôt comme le répondant de la ville de Sherbrooke. Le CCS Dalbix sous-contracte le Mondial du Vélo, donc nous sommes les chefs de la montagne. La ville fait affaire avec le club et le club avec le Mondial du Vélo. La Ville de Sherbrooke s’implique beaucoup avec ses organismes et ce ne serait pas aussi facile pour le Mondial du Vélo s’il ne faisait pas affaire avec nous à Sherbrooke pour tenir leur événement. Le CCS Dalbix s’occupe aussi de faire le parcours, de l’entretenir durant l’événement et de trouver les bénévoles. Je trouve que c’est une très belle complicité entre nous et le Mondial du vélo. Quand Richard arrive avec son équipement, le parcours est monté et nous, nous pouvons faire la course.
Gilles:Parles-nous tout de suite de ce gros changement pour l’édition 2009.
Luc:Le changement en est tout un en effet, nous ne ferons plus le « set up » du départ-arrivé au Mont Bellevue.
Gilles:Je ne te suis pas. Il y a un autre endroit à Sherbrooke pour faire du vélo de montagne qu’au Mont Bellevue?
Luc:Le parc du Mont Bellevue est assez grand, 490 acres, et regroupe 2 montagnes: le Mont Bellevue et le Mont JS Bourque (NDLR : aucun lien de parenté avec la célèbre photographe du même nom). Le départ-arrivée change de place mais nous irons quand même nous amuser dans le Mont Bellevue durant le parcours. En fait, nous nous installons sur le campus de l’Université de Sherbrooke. Il y a de multiples avantages et le premier est de pouvoir allonger le parcours. Nous avions un parcours de 4,9 km l’an dernier, eh bien nous aurons un parcours de 9,5 km en 2009!!
Gilles:Le départ au Mont Bellevue, c’était quand même bien, non? Puisque tu restes dans le même parc, le parcours aurait pu mesurer 9,5 km à partir du même point de départ que l’an dernier?
Luc:Ouais.. L’an dernier nous avons vécu une édition un peu plus difficile que les autres. Le parcours, le chalet, tout le site lui-même, a été mis à l’épreuve à cause de différents facteurs. Il y a eu la température évidemment, le parcours qui s’est dégradé pendant la nuit, il y avait aussi plus de solos et plus de jeunes cadets donc pour eux le parcours était un peu trop technique. Pour un solo, de passer au chalet à tous les 20 minutes, ça devient trop routinier. Donc pendant la nuit, nous avons dû couper des bouts de parcours, pendant la nuit toujours nous avons dû réparer des sections dans les bois (merci Julien!!) et le comble, le matin, nous avons dû arrêter la course à 10h00. Je voyais des gens heureux quand même, la majorité des gens ont aimé l’événement, mais j’ai senti de l’insatisfaction et je suis sorti de la fin de semaine avec une certaine déception. C’était le 14 septembre. Le 15 septembre au matin, je prenais le téléphone et je tentais de rentrer en contact avec l’Université. Le lendemain, le 16, je parlais avec le directeur des sports M. Christian Gagnon. Il m’a dit tout de suite sans hésiter: « C’est un beau projet, nous cherchons justement à faire un lien entre l’Université et le Mont Bellevue. Ce n’est pas moi qui va te donner l’autorisation, mais laisse moi regarder ça avec les gens ici. Je te reviens ». Et c’est parti comme ça. Quelques semaines plus tard je multipliais les contacts à l’Université, le responsable de çi, de ça, en passant par la ville, l’arrondissement du Mont Bellevue, retour à l’Université avec le comité de développement durable et voilà: le 5 février, tout est conclu, le parcours et tout. 5 mois!!! Ça valait le coup de m’y prendre de bonne heure!!
Gilles:Mais là Luc, tu t’embarques avec une Université, ça ne risque pas de compliquer les choses?
Luc:L’idée de partir de l’Université ne m’est pas venue la journée du 13 septembre. Depuis qu’on reçoit l’événement qu’on tente de rester au Mont Bellevue en sachant que ce serait peut-être une alternative que faire le départ de l’Université. Nous voulions d’abord faire nos 3 ans avec le Mondial du Vélo, prouver à la ville que le partenariat est viable, que le CCS Dalbix a le goût de s’impliquer dans ce genre d’événement. Il ne faut pas se le cacher: avec l’Université, l’événement vient de graduer d’une bonne « coche »!!
Gilles:Graduer… bonne joke. Mis à part le parcours, qu’est-ce que l’Université a de si attrayant?
Luc:Tantôt Gilles tu me disais qu’on aurait pu faire le parcours de 9,5 km à partir du chalet. Ce n’est pas si simple en partant du chalet. J’aime bien un parcours qui te laisse le temps de te remettre dedans quand tu pars, car on sait qu’on alterne entre les participants donc, à chaque fois on part et on doit se réchauffer un peu. En partant du chalet, on est tout de suite dans les racines, les montées, les singles etc, la bouette… ce n’est donc plus le cas en partant de l’Université. Nous aurons même un peu d’asphalte (très peu), c’est le prix à payer, mais c’est si vite passé. Ensuite nous roulons sur une piste cyclable en gravier et ensuite, nous sommes dans les pistes de vélo de montagne. Les participants reconnaîtront plusieurs sections de l’an dernier, comme les berms près du chalet, la belle montée des Pins qui nous mène à la Croix. Nous passerons encore sur le pont des Vieux Genoux mais dans l’autre sens!! À partir du pont des Vieux Genoux, nous retournons vers l’Université donc nous ne passerons pas dans la section technique de la fin du parcours de l’an dernier. Nous aurons une belle single track toute nouvelle et une belle descente entre les sapins sur un terrain de l’Université, du travail qui nous attend au printemps!!Mais il n’y a pas que ça. On manquait vraiment d’espace dans le chalet du Mont Bellevue, et de douches. Le camping était petit. Nous étions à pleine capacité avec 200 participants. Sur le site de l’Université et avec un parcours plus grand, nous pouvons accueillir facilement 4 fois plus de participants. Nous aurons accès aux douches à l’intérieur du pavillon sportif, nous aurons 4 grands espaces de stationnement, chacun aussi grand que celui du Mont Bellevue, nous aurons de grands espaces de camping, nous pourrons faire autant de bruit qu’on veut la nuit car il n’y a pas de maison près de la zone arrivée-départ, c’est-tu assez d’avantages?
Gilles:Génial. Pour le bruit, on pourrait t’arranger de quoi en invitant une couple de downhillers. Parle-nous maintenant du système de compte tour et du chrono. Là aussi, il y a eu des insatisfaits, l’an dernier?
Luc:Gilles, c’est certain que nous travaillons là-dessus. Mathieu est un pro et il nous réserve une belle surprise pour cet été. Je ne peux pas en parler plus car nous devons voir si ça va fonctionner.Et vous comprendrez pourquoi nous avons mis l’événement en juin plutôt qu’en septembre. Sur un campus universitaire, au mois de septembre c’est complètement fou alors qu’en juin, nous avons la fin de semaine à nous!! Ce sera aussi les journées les plus longues de l’été alors ce sera un bel avantage.Pour le parcours, nous ne pouvons pas le publier tout de suite. Il y a des zones dans le Parc de Mont Bellevue où le vélo est interdit et le 24hres ne fera pas exception. Le vélo de Montagne se fait dans le Mont Bellevue (pas dans le Mont JS Bourque) et nous sommes en train de nous entendre avec l’Université pour pouvoir faire une piste dans le boisé juste à côté du point de l’arrivée/départ. Nous ne savons pas encore si ce sentier pourra servir en dehors du 24hres, de là la raison de non-divulgation. Je peux vous dire que le parcours aura 9,5 km et qu’il sera parfait pour un 24hres. Voilà!!Voici une image qui vous montre une vue de Google. Lorsque vous franchirez l’arrivée, à chaque tour, vous aurez une belle vue sur le Mont Orford.
Gilles:Et Hop!….Voilà qui fait le tour du sujet. Merci Luc et longue vie aux 24h de Sherbrooke.