Carte postale de Guadeloupe

Salut Rémi, voici une carte postale directement de la Guadeloupe, qui, comme le veut la tradition, arrivera après notre retour. 9 mois plus tard, c’est quand même pas pire. Nous passons de bien belles vacances en famille. La Guadeloupe, c’est parfait pour le vélo au mois d’avril. Il fait toujours beau, ici. En fait, il pleut presque tous les jours, mais c’est une petite ondée passagère, ou un orage la nuit. Rien pour nous empêcher de rouler chaque jour. En ce début d’avril, il fait 20° la nuit et 27 le jour, tout le temps.

Au hasard d’internet (ou grâce à mon immense flair?), nous avons bien choisi notre lieu de séjour. Le petit village du Moule est très bien situé, un bon point de départ pour toutes sortes de belles rides.

Le bungalow qu’on a loué est lui aussi pas mal cool. C’est chez Marithé, au Domaine du Vieux Môle. On voit et on entend la mer, on a toute l’intimité voulue, même si le site n’est pas super-grand. On a une piscine avec un poisson qui crache de l’eau.

Chaque matin, on déjeune, puis on choisit une plage sur la carte, qui devient notre destination. On roule une couple d’heures, puis on s’arrête au village, on achète une baguette jambon-fromage qu’on mange sur le bord de la plage, puis on met nos maillots et on joue dans l’eau (très chaude) jusqu’à 15h, heure du retour à la maison.

Zac est le king du surf sur la bedaine,

Léa explore les fond marins avec son masque et tuba.

On a vu pas mal de plages: Celle des portes de l’enfer,

celle de Anse Bertrand,

celle du Moule, celle de la Pointe des Chateaux.

Notre préférée est celle de Port-Louis, où on est retournés 3 fois. Les vagues sont belles pour notre jeune surfer, et pour notre jeune plongeuse, les récifs sont plein de petits poissons, d’oursins et de crabes.

On a d’ailleurs vu plein de bibittes bizarres. Des bernard-l’hermite, y’en a partout…sur la plage, mais aussi dans les champs et même en haut des falaises!

Un joli raton laveur tout maigrichon nous a rendu visite dans notre cuisine en plein air et soulagés de quelques denrées périssables.

On a sauvé un papillon de la noyade

On a aussi vu des iguanes

des tortues

des perroquets de toutes les couleurs

et des chauve-souris, (dans une grotte très sombre), que Zac a trouvé «fascinantes»

mais tout ça, c’était dans un genre de zoo dans la jungle, appelé le Parc des Mammelles

et moi qui croyais que c’était le nom d’une plage locale…

Parlant d’animaux, y’en avait partout le long de la route, Léa s’amusait à compter les vaches et les chèvres.

Quand ça manquait d’animaux, on comptait les moulins à vent ou les éoliennes. Il y en a des dizaines ici, car il vente toujours. Une chance, parce que sans ce petit vent pour nous rafraîchir, il ferait bien trop chaud. Ils utilisaient donc des moulins à vent dans le temps, pour presser la canne à sucre. Maintenant, les parcs d’éoliennes fournissent 20% des besoins de l’île en électricité.

En Guadeloupe, les gens respectent les cyclistes. Par exemple, dès que Zac levait le bras derrière pour signaler un virage à gauche, par exemple, les voitures s’arrêtaient derrière nous et devant nous dans la voie contraire, pour nous laisser le passage. Et c’est sans compter les salutations incessantes des piétons et autres cyclistes. Le vélo est le sport le plus populaire la-bas, après le foot bien sûr. Les cyclistes y sont nombreux, et bien organisés en clubs, avec des compétitions tous les week-ends. C’est ce que nous a raconté le président du Vélo-Club Saintannais, de Sainte-Anne, qui nous a abrités gentiment chez lui quand un orage nous a surpris sur la route.

En fait, la Guadeloupe, c’est deux îles, la Basse Terre et la Grande Terre.

La Basse-terre, c’est bon pour les cyclistes très expérimentés, car c’est très montagneux. Y’a comme juste une route qui fait le tour de l’île, et tout le teritoire au milieu, c’est des hauts volcans et la jungle partout. Faut donc rouler sur la route nationale, où y’a du trafic et ça grimpe TOUT LE TEMPS.

Sur Basse Terre, y’a des récifs avec plein de beaux poissons.

Comme nous on n’est pas des pros, on s’est installés sur la Grande Terre, sillonnée de plein de petites routes départementales bien tranquilles, offrant beaucoup de possibilités de boucles différentes.

Au sud, c’est très vallonné. Ils appellent ça les Grands Fonds. Comme si le Bon Dieu avait grafigné la terre avec ses gros doigts, laissant de profonds sillons bordés de hautes falaises de craie, à travers lesquels la route louvoie, monte et descend inlassablement, passant d’un village à l’autre, car ceux-ci sont souvent installés sur les crêtes étroites.

Au nord, c’est pas mal plus plat, et tout aussi beau. La route traverse les champs de canne à sucre et quelques petits villages tranquilles.

Nos destinations préférées furent la Pointe des Chateaux

et la pointe de la Grande Vigie

Bref, 2 belles semaines de vélo et de relaxation, surtout sans se poser de questions sur la météo.