Pentathlon des neiges: comment se préparer

Vous vous préparez à faire le Pentathlon des neiges cette année? C’est la première fois? Vous ne savez pas trop comment vous préparer? Voici quelques trucs.

En équipe :
Trouvez une joyeuse bande avec qui vous aurez du plaisir à partager l’effort. Vous voulez gagner? Écrivez aux clubs de patinage de vitesse et engagez-vous un vrai patineur. Et hop! c’est dans la poche.

Avec le bureau : Facile de convaincre 5 crinqués pour prendre un vendredi après-midi de congé. Moins facile de convaincre le boss de payer la note. Préparez-vous dès le party de noël, en mettant le boss dans une situation compromettante, bien documentée par une série de photos-chocs que vous menacerez de divulguer publiquement. Et hop! C’est dans la poche!

En famille : Initiez vos enfants et/ou votre conjoint(e) à la compétition. Si vous êtes juste quatre comme nous, engagez le petit voisin qui joue au hockey et faites-le patiner. Sinon, un des enfants devra faire deux épreuves. Mais sachez qu’un parent peut l’accompagner tout le long du parcours pour l’encourager. Et hop! C’est dans la poche!

Individuellement :
Identifiez lequel des cinq sports est votre point faible. OK, identifiez lequel des cinq sports est votre point fort. Mettons que c’est le vélo. Slackez l’entraînement sur le vélo et mettez l’emphase sur vos points faibles. Entraînez-vous à la vitesse à laquelle vous pensez aller durant le pentathlon. Il faut que ça devienne votre vitesse de croisière.

Entraînez-vous en faisant des combos, car le plus dur dans une telle épreuve est le fait de passer instantanément à un nouveau sport après s’être scrappé les jambes dans un autre. Donc Combos Vélo-course à pied, combos course-à-pied-ski, combos ski-patin (oui, je sais, pas évident. Essayez ski au castor suivi le plus vite possible de patin au Village des sports. C’est pas parfait, mais pour plusieurs, c’est la transition la plus difficile en course. Conditionné par la poussée du ski de patin, on patine sur la bottine pendant tout le premier tour. Ou, comme moi, on arrête, pensant que nos patins sont défectueux)

Combo patin-raquette : moins important, de toute façon vous entamez la dernière partie de l’épreuve, un délicieux festin d’acide lactique où on agonise avec des poids inutiles aux pieds, sur une autoroute quasi-pavée. (c’était mon éditorial amical habituel, revendicateur d’un vrai tracé de raquette sur poudreuse)

Entraînement spécifique :
Y’a rien comme courir un pentathlon pour se préparer à un pentathlon. Le problème, c’est qu’il en existe juste un. Heureusement, il existe des triathlons. C’est donc une bonne idée d’aller se faire la main en faisant un triathlon, ça vous permettra d’avoir une idée du niveau de souffrance dans chaque discipline et de voir si votre logistique et stratégies sont au point.

Vous trouverez ICI les détails sur le triathlon de Ste-Marie de Beauce, le dimanche 7 février prochain.

Pour ce qui est de s’entraîner sur le site du vrai Pentathlon des neiges, voici un fabuleux scoop, il sera ouvert pour entraînement les 20 et 21 février. Y’aura aussi possibilité de participer à des compétitions. Détails à venir sur le site de l’organisation.

Bon astheure, vous voulez gagner?
Pour viser haut, il faut s’entraîner fort bien sûr, mais sauf tout le respect que j’ai pour votre VO2Max, ce n’est pas suffisant. Il faut avant tout s’équiper comme du monde. Il faut l’équipement le plus performant pour chaque sport, et l’équipement qui permet les transitions les plus courtes. Cette course se gagne dans les transitions.

Vélo : Pas compliqué, ça vous prend un bon vélo de cyclocross comme ceci :

Sinon, un vélo de montagne rigide ultra-léger comme ceci, dont la fourche est jammée depuis des années.

Oubliez le double-suspension, ou le vélo à suspension avant dont la fourche ne barre pas, ou le vélo de route, dont le cadre trop étroit n’acceptera pas des pneus cramponnés. Oubliez les crampons de métal, trop tirant et défendus en plus. La veille de la course, allez checker le parcours et choisissez vos pneus en conséquence. Méfiez-vous, les organisateurs se plaisent à raccourcir le parcours sous n’importe quel prétexte.

Ça vous prend des pédales plate-forme comme celles-ci et des cale-pieds à straps, car vous ferez votre vélo chaussé de vos souliers de course à pied.

Course à pied : Ça vous prend une bonne chaussure de course légère d’été, comme celle-ci :

Ski de fond : Ça vous prend un kit de skate performant, comme celui-ci :

Omis certaines personnes d’exception, la plupart des athlètes performeront mieux avec de bons bâtons, je suggère donc d’utiliser les plus légers et les plus rigides. Je teste présentement un modèle qui dépasse tout ce qui s’est jamais vu en terme de légèreté, mais qui laisse à désirer côté rigidité :

Assurez-vous que vos skis sont bien glidés avec une super-cire au prix indécent adaptée à la température. En cas de doute, faites appel à votre boutique préférée pour la préparation.

Patinage : Ça vous prend un kit de lames nordiques comme celui-ci, qui se fixent aux bottines de ski de fond :

À moins que vous n’aimiez lacer vos bottines de patins de vitesse pendant une minute en zone de transition. Ces lames sont vendues chez Demers, à la Vie Sportive ou auprès du sympathique représentant Devault à Québec, si vous le connaissez. Il faut garder ces lames aiguisées comme un couteau. Pour cela, il vous faut un jig spécialement conçu pour ces lames, qui ressemble à ceci :

ainsi qu’une pierre, qui ressemble à un Père noël pas de bedaine dans le cas de Gendron et à ceci dans un cas d’aiguisage :

Estimé des coûts :
Jig : 239,99$
Pierre : 49.99$
Huile : 7.99$
Total : 297.97
Total incluant les taxes : 336,33$

Si vous n’avez pas de ce genre de kit qui traîne dans la cave, laissez vos lames à La Vie Sportive, qui vont vous faire la job pour un petit 10$.

Raquette : Pas de niaisage, il vous faut des vraies raquettes de course, comme celles-ci :

Oubliez les MSR, oubliez aussi les bottes, vous devez préparer une autre paire d’espadrilles bien fixées à vos raquettes.

Un problème survient toutefois avec ce set-up, c’est la formation de mottons de glace sur vos chevilles, à cause de la neige soulevée par la raquette, qui vient entrer dans vos souliers et se transforme en glace. Je l’ai pas en photo, mais pour éviter cela, il faut se munir d’une chevillère en gel ou en néoprène, qui s’achète dans les magasins de patin genre de vitesse style.

Sachez que les raquettes d’enfants comme celles-ci sont désormais interdites. Ça prend minimum 7 po de large par 20 po de long. Ah ben tiens, ça parle au yable, celles-ci seraient donc conformes…