Devinette de la semaine: le mystérieux accessoire

La devinette de la semaine dernière a donné lieu sur le Groupe de discussion à une séance d’improvisation mémorable. Le mystérieux vélo a été interprété de mille façons, toutes plus originales les unes que les autres.

Maurice Bomber, dans l’esprit de la devinette précédente, a ouvert le bal en proposant une utilité de support à garde du corps présidentiel, permettant de scruter à gauche et à droite.

Pascal Isabel, trop imbibé de la culture northshoresque de son B.C. d’adoption, y a vu un outil pour tourner en nose-wheelie.

Dymytry, délinquant notoire de la région de la (vraie) capitale nationale, y a vu un « radar jammeur », soit un dispositif pour brouiller les radars de police.

Bombino a imaginé une utilité de « fesse-tapis », commercialisée sous le nom de Right-Left kicker , du nom du scientifique et inventeur, John Right-Left Kicker (?!). Vous voyez l’image? Des tapis sont accrochés à une corde à linge, on passe à vélo à coté et en tournant de droite à gauche, on frappe les tapis pour les dépoussiérer…

On se demande quelle substance nos lecteurs mettent dans leur café. Et vous n’avez rien lu encore… Un certain MAD a baptisé l’invention le CCM Helicopter:

« La 3e roue de ce « CCM Helicopter » 1934 avait plusieurs utilités:

Récréative: A 20km/h, la 3e roue agrémentée des palettes créait l’effet d’apesenteur en alégeant considérablement le poids du vélo. La légende veut que Neil Armstrong en ait possédé un.

Sécuritaire (?): En ville, les cyclistes croyaient pouvoir mieux se faufiler entre les véhicules. Malheureusement, les factures de peintures et débosselages de tôles ont tôt fait de le faire oublier…

Mais par dessus tout:
Sportive: Elle permettait au cycliste une inclinaison maximale, la roue du dessus offrant la résistance nécéssaire. Le « Copter » a d’ailleurs été utilisé puis interdite en 36 au vélodrome olympique de Berlin. La présence d’une 3e roue était considérée comme un avantage illégale, surtout en cas de crevaison. A noter qu’elle était montée d’un pneu et que les deux « palettes » n’y étaient pas.

Malheureusement, L’Helicopter de CCM est tombé dans l’oubli. Il a toutefois eu le mérite d’inspirer un autre modèle, cette fois avec deux roues de côtés et l’une devant. Ça bien servi Chantal Petitclerc… »

J, à qui on souhaite un prompt rétablissement, a proposé l’explication suivante:

« Il s’agit en fait du premier prototype de lave-lunette Oakley. Le style épuré, l’aérodynamisme de la roue avant fendant l’air, et les brosses en nickel-teflon souple firent l’instrument convoité du temps. »

Benito a expliqué que « ça servait à Tourville dans sa préparation pour le championnat canadien à Hull quand il devait étudier en même temps. Il pouvait ainsi accoter ses livres. »

Mélanie Vanessa-les-ours a qualifié l’invention d’essoreuse à salade:

« Ce vélo de fantaisie était utilisé au début du siècle, en France, par une plantureuse et cuissue demoiselle, pour offrir (entre deux courses) de la laitue bien fraîche et craquante aux spectateurs venus encourager leurs pistards préférés, au seul et unique vélodrome situé à Sainte-Énémie-les-courbes. D’ailleurs, la France songe sérieusement à démanteler ce vélodrome et l’offrir à un charismatique et prospère homme d’affaires québécois qui à son tour l’offrira à la Ville de Québec lors des fêtes de son 400ième. »

Furotte, perspicace, a compris que c’était un truc de Roadie:

« Les pales forment un vaccum, tu peux ainsi te drafter toi-même en roulant dans ta propre roue. C’est juste légal sur la route… »

Dsa a trouvé la vraie réponse grâce à Google et quelques indices. Il s’agissait bel et bien d’un dispositif mis au point par les frères Wilbur et Orville Wright pour tester certains principes d’aérodynamisme. Ceux-ci avaient connu des déboires avec leurs prototypes d’avions, dont les caractéristiques étaient basés sur les calculs d’Otto Lilienthal. Le coefficient entre la portance (lift) et la résistance (drag) calculé par celui-ci leur a semblé douteux et avec ce dispositif, ils ont pu prouver que Otto était dans le champ, et mettre au point un aéroplane qui vole vraiment. Donc, si nous volons aujourd’hui en avion, c’est grâce au vélo! La Nasa, dans cette page, digne des meilleures pages de la faculté d’astronomie de l’Université Cornell, explique en détail le principe de la patente.

Jocelyn confirme que les frères Wright étaient des mécanos de vélo avant d’être les inventeurs de l’avion. Il nous réfère à la page Web qu’il avait préparée pour le 100e anniversaire de cette invention.

Voyons maintenant ce que vous inspirera ce nouveau gadget bizarre. On répond sur le Groupe de discussion, en escalier bien régulier s’il vous plait.