Fredéric Bussières est de retour d’Amérique latine, où il fut frappé par la misère des favelas, la manière d’acheter et la flore dangereuse. Voici son rapport:
Santiago, Chile, South America
01-03 Novembre
Pan-Am championships, dernière épreuve de cette saison 2002, se déroulant à Santiago au Chili. Question d’optimiser notre préparation en vue de cet événement, nous sommes arrivés 5 jours à l’avance. Vous ne saurez pas sans savoir que l’environnement ; social et économique, du Chili n’est aucunement comparable du Canada. En effet, première constatation une fois hors de l’aéroport, la quantité de tôles rouillées servant de toit à quoi que ce soit; maison, commerce ,niche à chien ou construction en phase décomposition avancée servant de refuge pour entités humaines « vivantes ». Ce degré de décomposition étant aussi approprié pour la plupart des véhicules « roulants ». La présence de billards de vendeurs de tous genres explique un peu à quel point ces citoyens n’ont que très peu de ressources pouvant leur assurer un salaire. Ainsi, un nombre incalculable de personnes vendent ;des noix,du miel ,des légumes ou autres ,sur le bord de la rue. Restant toute la journée sur la gravelle en attendant un estomac en souffrance désirant qqchose à manger!
Le parcours quant à lui valait plutôt cher, offrant au masochiste un outil de torture; montées appréciables ainsi qu’une végétation épinée laissant des rainures ensanglantées sur notre anatomie. Le sol, aussi sec que compact, ressemblait grandement à celui présent Monterey (Sea Otter). Somme toute, un parcours éprouvant qui aurait facilement pu devenir débile dans des conditions de pluie. Les descentes off camber, les virages serrés formant des sillons déstabilisateurs empirant avec l’usure du parcours et les épines contribuaient à rendre la course assez cool.
Côté gastronomique, le dépaysement était aussi efficace qu’appréciable. L’hôtel où nous restions comprenant un « déjeuner »*, parfois un dîner et un souper. Le déjeuner comprenant un petit pain, un verre de jus ainsi que des fruits tranchés partagés parmi 8 cyclistes affamés. Empanadas, évidente révélation culinaire, constituée d’une poche en pâte cuite renfermant diverses viandes,un oeuf à la coq, et une substance à ce jour encore indéterminée coûtant entre 400-500$( 1$can‰480$pesos).
Petite expérience commerciale; marché d’exposant quelque part à Santiago downtown, endroit désigné pour dealer des souvenirs originaux, j’y ai appris que le prix de détail ne correspond pas vraiment au prix de vente. Technique d’approche; offrir au départ 60% du retail in order to get ce que tu veux à environ 30% de rabais!
Côté course, celle-ci se déroulait dimanche passé; 3 novembre, rassemblant les meilleurs cyclistes de montagne de l’Amérique! Chili, Costa Rica, Mexique, Pérou, Bolivie, Venezuela , Équateur, Colombie, Argentine, Canada, Brésil et plusieurs autres! J’avais pour objectif de terminer parmi les 5 premiers, malheureusement , mes efforts ne m’ont que permis qu’une 10ème position. Avec quelque 32 personnes prenant part à ma course, j’espérais me démarquer mieux que cela. La saison est maintenant terminée, ainsi que mon séjour chez les juniors. L’an prochain constituera une année très excitante et éprouvante. Sans attentes précises, je m’entraînerai encore fort cette hiver, attendant impatiemment le retour de ma saison préférée.
D’une autre part, cette expérience dans un tel milieu m’a fait réaliser à quel point je suis privilégié de voyager, d’avoir la santé et le support me permettant de telles expériences de vie. Encore une fois, merci à tous ceux qui me supportent!
Merci à tous,
*Genre style comme mettre fin au jeûne de la nuit, mais pas plus qu’y faut…
Busher
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