Le 8 août dernier, David Desjardins écrivait ici une chronique pas piquée des vers, qui a suscité un énorme quiproquo, tellement que David a écrit cette suite, qui se veut une lettre d’excuses:
Dommages collatéraux
J’aurais du m’en douter. En lisant mes propos concernant l’incompétence de certains mécanos ou leur absence de courtoisie, certains se sont sentis visés. Mais pas nécessairement ceux que j’aurais souhaité.
Depuis que cette chronique est parue dans la page de Gilles, je recueille toujours les témoignages d’amis cyclistes qui me racontent leurs histoires d’horreur. Et il y en a à la tonne, je vous jure, de quoi remplir dix pages jusqu’à maintenant.
Mais j’ai aussi su, par la bande, que les vendeurs et mécanos d’une des deux shoppes où je me sentais en confiance et que je comptais continuer de fréquenter comme je l’écrivais- ont été blessés par mes propos, et pas à peu près.
Normal, j’aurais dû y penser. Vous allez porter votre bike assez souvent au même endroit, un petit problème survient, vous n’y retournez pas pendant quelques temps, vous écrivez une chronique passablement acerbe sur les boutiques de vélos, et bang! Le mal est fait.
Je connais bien le caractère des mécanos: ils n’ont l’air de rien comme ça, tranquilles à aiguiser leur esprit cartésien, mais ce sont pour la plupart des volcans qui dorment.
Aussi, je ne vous citerai pas textuellement ce que Mathieu Roy, ancien collègue chez Mont-Vélo (un de ceux avec qui je compte toujours faire affaire, s’il veut encore de moi comme client), désormais chez Lessard, a pensé de mon texte. Disons le plus simplement qu’il était passablement en crisse, voyant dans mes commentaires une vicieuse insinuation se rapportant à un malentendu survenu quelques mois plus tôt.
Vrai qu’un imbroglio survenu là-bas est à l’origine de l’idée même de cette chronique. Mais je n’ai jamais eu l’intention d’y régler mes comptes personnels, d’autant que le problème a vite été pris en main par les gars là-bas qui ont fait preuve d’un grand professionnalisme. Je voulais seulement écrire un truc depuis la perspective du client vulnérable. Ce que je suis à bien des égards.
Je vous l’avais dit en fin de texte, j’étais pas trop sûr si c’était con ou non mon truc, et je doute encore.
Mais à tous les mécanos et vendeurs de chez Lessard à Sainte-Foy, j’offre ici mes plus plates excuses pour cet autre malentendu (celui là, j’en prends tout le blâme), souhaitant que vous ne me versiez pas une canisse de vieille huile à fourche sur la tête si jamais j’ose me représenter chez vous.
En évitant de nommer qui que ce soit, mon objectif était de provoquer une certaine méfiance de la part des consommateurs sans toutefois verser dans la publicité gratuite ou la médisance. Et puisque j’invitais plus ou moins explicitement les participants du forum à partager les noms de leurs boutiques de prédilection, plusieurs l’ont fait, nommant au passage certains des meilleurs mécanos de la ville, dont mon pote Stank, ainsi que Mathieu Roy et Rémy, tous deux de chez Lessard, tiens donc!
Enfin, pour donner encore plus de crédibilité à leurs choix, parmi les shoppes de crosseurs ou d’incompétents auxquelles je pensais en écrivant ce texte, aucune n’a été nommée jusqu’à maintenant.
Bon je vous laisse, c’est le temps des vacances, comme chantait Pierre Lalonde, et je m’en vais essayer ces fameuses Kingdom Trails au Vermont dont je vous donnerai des nouvelles.
À la prochaine chicane.
DAVID DESJARDINS