Le 19 septembre dernier, lors de la finale régionale à Charlesbourg, l’Association Régionale a procédé à la remise officielle du Trophée Marie-Hélène Prémont. Cette initiative se veut à la fois une façon d’encourager la pratique du vélo de montagne chez les jeunes, de souligner les succès de la célèbre cycliste et de profiter de «l’Effet Prémont», suivant sa médaille aux jeux olympiques d’Athènes. Marie-Hélène a accepté sans hésiter de prêter son nom à ce trophée, soulignant son intérêt à «collaborer autant qu’elle peut à ce qui pourra encourager les gens à pratiquer notre sport».
Le trophée sera donc remis à chaque année au gagnant et à la gagnante du cumulatif du circuit régional dans la catégorie la plus jeune, soit les Pee-Wees. Comme une Coupe Stanley du Vélo de montagne, on inscrira sur sa base les noms des gagnants année après année, et les deux gagnants pourront se le partager durant leur année de gloire. Ils pourront le garder dans leur chambre, l’afficher à leur école, à leur boutique préférée, le montrer à leurs matantes, s’en servir pour faire sécher leurs bobettes, piler les patates, le vendre à l’encan sur Ebay, etc.
Les récipiendaires du Trophée pour la saison 2004 sont Antoine Caron, du Club Le Relais, et Laurence Harvey, du Club Record-TVA. Laurence n’était pas là pour recevoir son trophée et la bourse d’études de 50 000$ qui allait avec, c’est donc Alexia qui a ramassé le cash et posé pour la photo. C’est Monsieur Roch Scully, qui a fait la présentation, au nom de Telus. On sait que Telus héberge ce site Web sans frais, ce qui permet à l’Association de donner du bon service à ses membres et au vélo de montagne de mieux se faire connaître. Si jamais vous croisez M. Scully, je vous suggère de vous prosterner à ses pieds et de lui donner plein de petits becs sur les orteils pour le remercier de cette commandite.
Ce trophée devait avoir autant de classe que la cycliste dont il s’inspire. L’Association a donc nommé un comité ad hoc, chargé de déterminer l’artiste apte à concevoir l’objet prestigieux. Ce comité a ouvert un concours à huis clos et c’est la firme de design Gendron-Morneau qui fut choisie à l’unanimité. Comme quoi vous voyez qu’à Québec, les choses se font dans les règles de la démocratie. Je peux même vous nommer les membres du Comité ad hoc, il s’agit de Pierre Gendron et Gilles Morneau.
Je disais donc que cette firme a soumis la meilleure proposition et réalisé une œuvre d’art dont la beauté n’a d’égale que la densité métaphorique profonde et la continuité conceptuelle de ses éléments essentiels.
L’élément principal est une fourche inversée, symbole par excellence du vélo de montagne, où la technologie permet de dompter les éléments sauvages.
La fourche évoque également le mouvement des deux bras de la victoire levés vers le ciel.
Cet objet constitue une première: l’unique trophée à mouvement télescopique et débattement ajustable à volonté (brevet en instance). Ce mouvement de montée et de descente rapide, métaphore des hauts et des bas de la condition physique et des résultats en compétition, force le récipient d’air à s’écraser et le récipiendaire à rester humble.
L’identification du trophée est tenue par un déblocage rapide Mavic non garanti qui a ainsi trouvé une nouvelle vie. L’axe est garni d’une myriade de ces petites schnouttes inutiles qui se vissent sur les chambres à air Presta, et la plaque d’identification 4 couleurs process laminée à chaud 8mm est tenue par deux tie-wrap, objets mythiques et caractéristiques du vélo de montagne, servant à tenir les plaques aux guidons des coureurs.
La couleur argent rappelle la couleur de la première médaille olympique de MHP.
Le socle de bois dur à deux étages représente à la fois le lieu où se pratique notre sport et le podium que ce trophée nécessite.
Le plateau du milieu où est affiché une photo de Marie-Hélène rappelle que celle-ci a 32 belles dents.
La poignée du trophée où est enroulée une chaîne de vélo rappelle à tous qu’il faut se déchaîner pour arriver à gagner.
Finalement, la firme désire remercier Isabelle Cantin, qui ne s’est pas encore aperçue que la fourche qui devait aller sur son vélo d’hiver n’est plus dans l’armoire des pièces dans le garage.