Alain: Salut Gilles. D’abord, je tiens à souhaiter un prompt rétablissement à mon copain André qui avait chuté lors de l’épisode précédent. Son apprentissage à rouler en peloton lui aura coûté une côte cassée ou fêlée. Ça ne l’a cependant pas empêché de me battre au billard en fin de semaine !!!
Gilles: Tu me donneras le numéro de chambre de André, on va lui envoyer des fleurs. (virtuelles bien sûr) mais phoque la côte du frère André, nous sommes tous curieux de savoir si tu as pu garder tes bonnes résolutions d’entraînement? Il a plu 6 jours sur 7 depuis notre dernier entretien. Raconte-nous!
A :Qu’est-ce que tu crois ? Que la pluie va m’empêcher de réaliser mon objectif? Tu connais la devise du célèbre courrier à cheval: » Ni la pluie, ni le vent, ni la neige n’arrêteront le Pony Express « . Eh bien cette devise n’a rien à voir avec moi car vois-tu, j’ai toujours mon vélo stationnaire en face de ma télé et bien à l’abri des caprices de dame nature.
G: Alors, si je comprends bien, la pluie t’a empêché de sortir mais pas de t’entraîner?
A: C’est exactement ça. Pour mon mal au muscle du côté du tibia, c’est rentré dans l’ordre après le 30 km que j’ai fait en 1 heure vendredi. J’ai réitéré le même » parcours de salon » dimanche en 57 minutes. Pendant ce temps là, mon vélo était en cure de rajeunissement à la boutique Le Pédalier ».
G: Hey toi là. Pas de publicité gratuite ici, tu te souviens? Tu as fait des changements majeurs à ton vélo?
A: Eh bien j’ai changé ma potence et mon guidon afin de me donner de la longueur car je n’étais pas vraiment confortable. Et je lui ai fait faire une mise au point complète. Et je me suis équipé d’un odomètre, lequel me permettra d’être plus factuel quant aux distances parcourues.
G: Excellente initiative. Tu l’as essayé ?
A: Pas plus tard que ce mardi, Galarneau a timidement décidé de se montrer. J’ai proposé à mon copain Guy de me rejoindre sur le couloir des cheminots, et on a emprunté ce qu’il a appelé la piste de formule 1 qui monte à Ste-Catherine de la Jacques-Cartier. Mais on est partis un peu tôt, on a eu pas mal de pluie et comme il faisait froid !!!
G: Es-tu fait en chocolat ?
A: Je te jure que je ne serais pas sorti sous la pluie si ça n’avait été de cet objectif que je me suis fixé. On a fait les 15 premiers km sous la pluie et contre le vent. On s’est rendus jusqu’à Ste-Catherine, ce qui faisait 25 km mais avec le vent, ça en valait au moins trente.
J’ai eu droit à quelques conseils de Guy, notamment l’importance de mouliner, travailler les jambes en vitesse plutôt qu’en force et ce, au moins pour les 1000 premiers km. Tu y penses tu ??? 1000 km !!! Les 1000 premiers km !!! Je n’aurais jamais pensé faire 500 km dans tout mon été, et il me parle de mouliner les 1000 premiers km !!! Ben je me suis mis à mouliner et à tenter de ne pas » pédaler carré » à haute vitesse. J’ai pas mal de travail à faire.
G: Je vois que tu as droit à de bons conseils. Tu es satisfait de ta nouvelle position sur ton vélo ?
A: Je crois que les changements apportés à mon vélo me sont bénéfiques. Ne reste plus qu’à installer des pédales qui restent pris après les souliers lorsque tu veux débarquer.
G: On peut dire que tu brûles les étapes du cours « cyclisme 101 » à une vitesse ahurissante. En trois semaines, tu as appris à bonker, changer un flat, rouler en peloton, mouliner, et là, tu en es à l’étape des « pédales qui restent pris après les souliers lorsque tu veux débarquer ». Ça va vite!
A: C’est vrai que vu de cet oeil, on peut dire que ça va bien mon affaire. Il faut croire que le fait de se fixer des objectifs et de se commettre à les rencontrer en les faisant connaître est un moyen motivant. Chose sûre, jamais je n’aurais pensé rouler sous la pluie et dans le vent comme je l’ai fait mardi dernier. C’est sûr qu’il s’est passé un changement important dans ma façon de voir ce qu’est faire du vélo. Toi, Guy, André et René y êtes pour beaucoup.
G: Entends-tu le petit air de violon qui joue en arrière? Ok, on arrête la musique et on revient au sujet annoncé pour cette semaine. L’alimentation. Pour le » post-exercice « , Guy t’a suggéré protéines et sucre, que tu as interprété par bière et barre tendre. Moi je préfère y aller d’une potion taillée sur mesure, genre Endurox R4. Mais durant ton marathon, comment as-tu prévu t’alimenter?
A: Je voudrais bien t’en parler mais je ne m’y connais pas vraiment. Tu dois être découragé là hein !!! Alors, si tu connais une nutritionniste pour me préparer en ce sens, je suis prêt à servir de cobaye !!! À moins que tu ne m’entretiennes de Endurox R4, de Malox R2D2 ou encore d’Équinox 222.
Jusqu’à maintenant, je pars faire mes trajets avec une bouteille de Gatorade et deux barres tendres « Trail Mix – Mélange du randonneur ». En ayant mangé légèrement avant de partir, j’arrive à tenir un bon 60 à 70 Km. Cela dit, je suis très ouvert à tes recommandations mon cher. Je devrais peut-être songer à ton équinox-malox machin là !?!?
G: Ouais, l’Equinox-machin c’est bien mais il y a plus simple et moins coûteux: 500Ml de lait au chocolat. Ça te donne ton ratio de 3 glucides pour 1 protéine. Tu dois le boire en dedans de 30 minutes après ton exercice.
Voilà pour « Après ». « Pendant », maintenant. La Gatorade, c’est parfait, continue comme ça, et vise 750 ml par heure lorsqu’il fait chaud. La barre tendre Trail Mix, hmmm, c’est sucré en masse, mais c’est trop gras. Ça te reste longtemps dans l’estomac et ça délivre l’énergie moins efficacement. Tu serais mieux avec un produit plus spécialisé, genre Clif Bar ou Powerbar. Ou si tu veux passer à l’étape supérieure, utiliser du gel (Hammergel, Powergel, Clif Shot). C’est un genre de liquide épais très sucré en sachet ou en flacon, absorbé encore plus facilement, surtout à l’effort intense, quand t’es trop dans le jus pour pouvoir mâcher du solide. Mais ton plan pour le raid n’est pas d’être dans le jus à ce point, alors des barres feraient bien l’affaire je pense. L’important est de trouver ce qui te convient en l’essayant à l’entraînement, pas le jour de l’événement.
A :OK. Où est-ce que je peux acheter tous ces produits?
G: Chez Nutrition Sports Fitness, rue Marais. En terminant, ça va comme tu veux à date?
A: Quand je prends un peu de recul, voici ce que je vois: Depuis ma décision de faire le Raid le 14 avril, j’ai parcouru 265 km en moins de trois semaines. Là je parle à mesure que je réfléchis… Ce sont donc 100 km par semaine. Il ne reste que six semaines avant le raid !!! Sapristi, à ce rythme, je ne pourrai même pas franchir le cap des 1000 km !!! Je vais avoir besoin que Ste-Anne fasse un miracle lorsque je passerai dans sa cour. Non, j’ai mieux: Je propose qu’on déplace la date du Vélirium de quelques semaines. Le début d’août serait parfait pour moi. Tu peux m’arranger ça ???
G: Ok j’appelle Chantal tout de suite, branle-bas de combat, on tue la une, on réimprime les dépliants avec la nouvelle date! Mais si jamais y veulent pas déplacer la date juste pour toi, crois-tu pouvoir y arriver quand même ?
A: Et bien je crois que je vais devoir augmenter mon kilométrage. Je vais tenter de monter ça à un minimum de 125 km par semaine. Six fois 125 km, ça fait 750 km à ajouter aux 265 km que j’ai déjà faits. Au moins j’arriverai là avec mon 1000 km d’accumulés. Ça me fera plus de « Air-jambes » 😉
G: Bon, alors on va suivre ça de près.
A: Pas trop près quand même. Tu as vu ce qui est arrivé à mon copain André.