Ne reculant devant rien pour vous tenir informés des plus récentes avancées de la technologie cycliste, les Chroniques de Gilles ont fait le voyage dans un endroit qui exerce une fascination sans bornes chez les amateurs de cyclisme, j’ai nommé l’Alpe d’Huez. La mythique ascension a bâti sa notoriété avec son caractère souvent décisif lors des nombreux passages du Tour de France, et encore cette année, un contre-la-montre aura lieu ici.
Notre quartier général était installé dans l’Hôtel-club Ski MMV, un des nombreux établissements hôteliers de cette gigantesque station de ski.
Des journalistes venus de 11 pays ont pu assister à la présentation des experts, dont un ex-coureur pro ayant grimpé l’Alpe dans des Tours de France. C’est avec beaucoup de fierté qu’était dévoilé le M-450, modèle-phare qui devrait aider Polar à reconquérir des parts de marché perdues au profit de Garmin ces dernières années.
On a ensuite mis la main sur ce petit bijou de la science…
…et sous la gouverne d’un gourou de la technologie nommé François Esmenjaud, apprivoisé ses nombreuses possibilités.
Voici à quoi ressemble le dernier né des produits Polar, avec son dessous de couleur interchangeable, pour pouvoir matcher la couleur de votre vélo ou de votre petit kit vestimentaire. Ma mère me disait que c’est bon de changer de dessous de temps en temps.
Nous avons ensuite pris possession des vélos Look mis à notre disposition pour les tests du lendemain. De méchantes belles machines, équipées des senseurs nécessaires.
Voici la bousquette qui m’a été assignée.
Un aperçu des fonctionnalités :
Et nous voilà partis tester tout ça, tous habillés en Polarmen, direction le col de Sarenne et autres routes d’une beauté indescriptible.
La randonnée d’une soixante de kilomètres s’est terminée par la fameuse montée des 21 virages de l’Alpe d’Huez, ce monstre qui nous a fait vivre ce que vivront les coureurs du Tour cette année. Phil Carrier m’avait dit : « T’es capable de monter ça en une heure ». C’est donc l’objectif que je m’étais fixé, bien que n’ayant aucune idée s’il était réaliste ou pas.
La montagne et la montée sont envahis par les Hollandais car jeudi a lieu un événement caritatif appelé Alpe d’Huzes, qui permet de lever plus de 29 millions d’Euros (!!!) chaque année, les participants ayant à faire 6 aller-retour dans la journée pour toucher le montant promis par les commanditaires. Ils commencent donc à grimper très tôt, ce qui force l’hôtel à servir le petit déjeuner à compter de 2h30. En cette journée d’entraînement, les hollandais sont déjà partout, débout sur les pédales ou debout dans les virages pour encourager. Pour les faire triper, juste à faire un mouvement de jogging à la Peter Sagan. Ils viennent en délire !
ÇA FA QUE, dans l’avant-dernier kilomètre, je me suis mis à cramper et adieu l’objectif d’une heure, j’ai fini à une heure deux min 30 sec. Tout ça parce que j’ai fait mon bon samaritain avec une jolie fille en perdition dans un col auparavant, col dont j’oublie le nom, je crois que c’était le col de l’utérus (vieille joke, mais je pouvais pas m’empêcher).
De retour à l’hôtel, on a téléchargé les données sur l’application Polar Flow. Mais quand est venu mon tour, Flow voulait pas marcher, alors ce sera pour une prochaine fois.
En soirée, on a soupé, pardon, diné, au resto en haut de la montagne. Les paresseux y ont accédé en télésiège, les vrais sont montés à pied. D’en haut, la vue est gigantesque, sur 360 degrés. Le pic au milieu en face, j’oublie son nom, mais sur son autre versant, il y a un glacier et c’est de là que part la célèbre Mégavalanche. Après avoir dévalé le glacier vers la droite, ils font le tour de la montagne et viennent repasser à mi-montagne. On devine la route, elle monte un peu. C’est là que Absalon reprend du temps à Vouilloz. Ensuite ils descendent tout au fond de la vallée sur la gauche, des milliers de mètres plus bas.
Nos VTT sont arrivés…
… mais ce n’est qu’après le repas, une fois la nuit tombée et la pleine lune levée au-dessus de la vallée…
…que nous avons pu entreprendre notre night ride extrême, qui nous a ramenés au chalet. Il n’y a pas eu perte de vie, malgré la témérité sans bornes de Moctar Kane, reporter casse-cou (j’ai dit casse-cou, pas casse-cou-yes) pour qui le groupe n’allait jamais assez vite et qui a osé quitter son groupe des « pas bons » pour aller à l’avant du groupe des « bons ». Belle mentalité je te jure. Sans blague, ce genre d’événement nous permet de connaître plein de collègues et de gens super-intéressants et Moctar fait partie de ceux-là.
Moctar le téméraire a tchoké solide le mercredi matin alors qu’on a fait une belle randonnée de VTT, sous la supervision d’Éric Vuillemin et les guides de l’école MFC de l’Alpe d’Huez. Il aurait adoré j’en suis sûr. Entoucas, moi j’ai tripé.
Pour en revenir à l’objet du voyage, le Polar M450, il est en train de me réconcilier avec la science de la mesure. Ceux qui me connaissent savent qu’en dépit d’avoir déjà été athlète Polar, (j’ai encore à la maison quelques modèles vintage, dont les premières montres carrées avec les 4 pitons en bas), j’ai depuis laissé tomber l’usage de tout type d’orgasmomètre. Raison #1 : Quand on est un athlète sur le déclin, vaut mieux pas trop savoir à quel point on est plusse mauvais. Raison #2 : j’ai pas trop de patience avec la technologie et quand ça ne fonctionne pas du premier coup ou quand ça prend un manuel d’instructions de 200 pages pour opérer 3-4 boutons, je c*lisse tout ça au bout de mes bras.
Le M450, je dois le dire, fonctionne sans problème et j’ai pas mis trop de temps à le maîtriser. Dans la montée de l’Alpe, j’ai bien aimé voir mes chiffres de puissance, de fréquence cardiaque, de vitesse et de pente. C’est sûr que ça permet de gérer son effort plus efficacement dans une situation comme ça. Vous risquez donc de me voir cet été avec un M450 sur mon guidon… je vous montrerai comment c’est hot.
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