La journée québécoise des sentiers aura été fructueuse dans la région de Québec, à en juger par les impressions spontanées des participants. Grâce au dynamisme du Club Lessard, plus de 70 bénévoles ont travaillé à l’aménagement de pistes aux Sentiers du Moulin, et pas juste dans les pistes qui serviront à la prochaine Coupe Québec! Denis St-Amand a pris quelques photos de type « Before-After » pour l’adoucissement d’une montée rocheuse de la Lutin Tom.
Du travail digne de la belle époque de Fred Cailloux et qui n’est pas non plus sans rappeler les 12 travaux d’Astérix. Ce qui est bien pour ces grands travaux d’enrochement typiques des SDM, c’est que la matière première (d’la @*# de roche) est disponible en abondance. Alors quand les bras sont là, tout est possible.
Pierre-Luc Benoît, de son côté, était au Mont-Sainte-Anne et a tripé à pouvoir faire ouvertement ce qui se fait d’habitude en catimini: Gosser de nouvelles sections de sentiers.
Cette ouverture du Mont-Sainte-Anne à une initiative de l’ADSVMQ marque peut-être le début d’une nouvelle ère, où au lieu de travailler en vases clos dans un contexte de frustration totale, les usagers et l’administration de la montagne pourraient oeuvrer de concert, dans un contexte bien planifié, et ainsi enfin concrétiser l’immense potentiel de cette montagne. Pierre-Luc va nous faire un résumé plus exhaustif de cette journée dans ses Chroniques de DH. À suivre.
Pour ma part, j’ai bien failli rester à la maison en cette journée historique et on me l’aurait reproché publiquement pour l’éternité. Tout juste remis d’une rechute d’hernie discale qui m’a cloué au lit en début de semaine, j’étais capable de tenir debout et de m’assoir dans mon char – merci Voltaren – donc j’ai pris la direction de Stoneham et de Aventures Nord-Bec.
En compagnie de Marcel « Aramis » Jacques, de Gilles « TDI » Tardif, et des « frères » Mario et Frédéric Brochu, je me suis joint à Pascal et Véro, les sympathiques propriétaires de l’entreprise et deux de leurs employés, qui ont tous mis la main à la pâte et le gant à la pelle dans les pentes du centre de traîneau à chiens.
En plus de peaufiner des sections de sentiers existants, nous avons fait du travail de finition sur à peu près deux kilomètres de sentiers fraîchement ouverts par Pascal à la pelle mécanique. Tous les outils de l’Association étant réquisitionnés par les Sentiers du Moulin, nous avons remplacé le pulaski par la pelle, la bèche de jardin et le rateau à cailloux et le Mc Leod par la semelle de nos bottes. En bon chef d’équipe, comme le drummer sur les galères, je n’ai pas levé le petit doigt ni penché le dos pour ramasser une branche, mais j’ai distribué les ordres à gauche et à droite tout l’avant-midi: « Creusez un drainage ici! Enlevez de la terre ici et mettez-la plus bas! Sécateur? Sécateur!!! #@*! coupez-moi cette branche, pardi! Et enlevez-moi cette roche! Quoi, elle est trop grosse? Allez chercher la pelle et soulevez-là! etc… Après quelques heures, même plus besoin de donner des ordres tout le monde savait ce qu’il avait à faire.
Sur cette photo, on surprend Marcel en train d’affirmer à Mario que les courbes du sentier, la beauté et la sérénité des lieux n’ont d’égal que le galbe de la moustache et de la camisole de nos hôtes. Nos hôtes qui ont fait en fin de journée le bilan des travaux et du nouveau sentier principal: « Encore un gros merci à toute l’équipe presente ce matin, nous avons vraiment apprécié et avons passé un bon moment avec vous. En ce qui concerne la main trail, nous l’avons marchée ce soir avec le GPS, verdict: 7.17 km, altitude maxi : 492 mètres, denivelé: 89 metres. » Pascal et Véro.
C’est ça qui est bien dans ces journées: On en profite pour jaser, faire connaissance et se tirer la pipe. Après quatre heures de travail, toute l’équipe s’est réunie au chalet d’accueil où Véro nous avait préparé salades, lasagne et dessert. Dire qu’au même moment, les autres travailleurs du Québec mangeaient des hot-dogs :-). Levons nos verres aux valeureux travailleurs des sentiers, avec une pensée toute particulière pour ceux qui n’ont pu se joindre à nous parce qu’ils étaient trop occupés ou roulaient dans de beaux sentiers quelque part ailleurs. On se voit à la prochaine corvée!