Résumé d’une conversation avec un ami qui aime se promener à vélo comme dans les années ’60, lorsqu’il faisait du cyclotourisme, la chevelure au vent, libre comme l’air et vulnérable comme Vincent Lacroix au pénitencier. Nous utiliserons son sobriquet de Porn Star pour préserver son identité car il occupe un poste influent et demande l’anonymat.
Gilles: | Joli cuissard, pas une mauvaise idée de renouveler ta garde-robe. Il ne te manque que le casque assorti. |
Victor Dumoncel: | Cher Gilles, je porte le casque l’hiver et lorsque je m’aventure en vélo de montagne (hélas rarement…), deux environnements où les risques de chute sont assez élevés. Pas sur les pistes cyclables, ni dans la rue (c’est quasi inutile face à une auto, qui te fera bobo ailleurs de toute manière).Je n’en porte pas non plus à pied, ni en auto, deux modes de transport où les risques de blessure à la tête sont du même ordre qu’à vélo…D’ailleurs, si on veut imposer le casque aux cyclistes, il faudrait aussi en toute logique l’imposer aux personnes âgées, parce qu’il y a autant de décès résultant de chutes dans les escaliers (essentiellement de personnes âgées) qu’il y a de décès à vélo.En passant, savais-tu que les Sikhs sont exemptés de port du casque à vélo et à moto en Colombie-Britanique? |
Gilles: | Je te suggère le casque parce que ma blonde me raconte la tristesse des jeunes « pas de casque » qu’elle reçoit à l’urgence et qu’elle branche avec une sonde pour tenter d’épancher l’oedème cérébral et dont les parents prient pour qu’ils ne virent pas légumes. Je respecte quand même ton choix. Le turban Sikh pourrait être un joli compromis? |
Victor Dumoncel: | Encore le mythe du casque sauveur! C’est rien qu’une bébelle en styrofoam qui pète en deux quand tu te fais frapper par une auto. Résultat: une protection quasi nulle face à une auto, surtout si tu fais affaire à quelqu’un qui roule au-delà de la limite de vitesse comme c’est presque rendu la norme. Pour être efficace, la mousse du casque doit se déformer pour absorber une partie de l’énergie qui serait absorbée par le crâne. Dès que le casque casse, il ne sert plus à rien. Compte tenu de l’énergie cinétique du cycliste (sa vitesse), le casque a une certaine efficacité en cas de CHUTE. Je dis bien une certaine, parce qu’il ne fera pas de miracle pour quelqu’un qui descend à 60 km/h et se tape sur un poteau de téléphone. Souviens-toi l’italien qui est mort au Tour de France en heurtant une borne kilométrique en béton. N’avait pas de casque, mais c’est la mâchoire qui a heurté la borne et qui lui est remontée jusqu’au milieu du cerveau. Le casque ne peut rien pour çà. Et n’aurait rien pu si c’est le crâne qui avait pris le coup.Face à une auto, si elle a ralenti suffisamment pour que la vitesse combinée du vélo et de l’auto soit inférieure à 20 km/h au moment de la collision, le casque peut avoir une certaine efficacité. Un cycliste a intérêt à ne pas pédaler trop vite… Mais le casque ne changera rien à ceux, jeunes ou moins jeunes, qui se font étriper par un pare-choc, éclater la rate par un pneu de char qui leur a passé dessus, arracher un bras ou une jambe…Le gros problème, c’est qu’il est difficile d’évaluer l’efficacité du casque. Comme il y a peu de volontaires pour les tests comparatifs d’impacts avec et sans casque, on a normalisé une méthode ou le casque est posé sur une boule d’acier et soumis à un choc sur le dessus. Çà permet de mesurer des choses, mais la réalité est autrement plus complexe: torsion du cou, écrasement des vertèbres cervicales, etc. Une autre façon de procéder, c’est de faire une étude épidémiologique, en comparant les résultats pour une population importante. Par exemple l’Australie, où après l’adoption d’une loi obligeant le port du casque, le taux de port a augmenté de 50%, mais le nombre de blessures à la tête chez les cyclistes a décliné légèrement, dans les mêmes proportions que pour les piétons, qui ne sont pas encore casqués là-bas. ( http://www.helmets.org/veloaust.htm «Conclusion : It is fair to say that, so far, there is no convincing evidence that Australian helmet legislation has reduced the risk of head injury in bicycle crashes. It is not clear why the legislation has not been more effective.»)Est-ce que ta blonde te raconte aussi la tristesse des jeunes « pas de casque » qui étaient à pied ou en auto et qui ont subi des dommages cérébraux. Celui que je connais s’appelle Ismaël. Il était à l’école primaire de ma fille. Il a aujourd’hui 14 ans et l’âge mental d’un enfant de 5 ans. Pour son malheur, il a rebroussé chemin – à pied -dans un passage pour piétons. L’automobiliste qui avait un stop a pris pour acquis qu’Ismaël dégageait et sans plus regarder de son côté a accéléré pour passer devant la file de voitures qui arrivaient sur Sherbrooke et l’a frappé de plein fouet, sa tête heurtant le sol. Aujourd’hui on est trop pressé pour prendre la moindre précaution face aux piétons, qui ont juste à se tenir en dehors de notre chemin.Tout çà pour dire que le problème ce n’est pas le casque, ni les cyclistes, mais l’automobile. À 70 km/h, il y a 95 % de risque de décès pour le cycliste ou le piéton qui se fait frapper contre moins de 5% à 30 km/h. C’est quand la dernière fois que tu as vu quelqu’un rouler à 70 sur une rue près de chez toi ??? Hier ? Avant-hier? T’as appelé la police? Non ? Ben t’es comme moi et comme le Québécois moyen, complice de ces hors-la-loi quotidiens que nous sommes comme automobilistes. Attaches bien ton casque…Désolé de t’assommer avec cette diatribe, mais après une douzaine d’année à entendre les mêmes mensonges sur l’efficacité du casque, je suis rendu un tantinet irritable sur ce sujet… |
Gilles: | OK qu’un casque te sauvera pas de la collision avec une auto. Mais revenons à la piste cyclable, où M. Toulmonde est susceptible de tomber par terre sur l’asphalte. Toi-même, sur le pont étroit où tu roulais l’autre jour, imagine que tu accroches une pédale, tu glisses, tu te pètes les gosses sur le cadre et la tête su le garde, ton casque va faire la job. J’en ai pété 7 à date en frappant le sol, des roches et des arbres, et j’ai encore toute ma tête HFDN BXXpttttTRDG43 ENFIN PREsque. Je te dis, pour une chute, le styrofoam, ça marche!!! 😉 |
Victor Dumoncel: | Tu sais, en Amérique du Nord, il est plus important de pouvoir boire au volant – pas de l’alcool, c’est bien trop vilain – du Petsi ou du Koke qu’on repose dans le porte-gobelet entre le conducteur et le passager, ou de parler au cellulaire, que de porter attention à la route comme conducteur. Bien entendu, on prétend que le conducteur n’est pas distrait par ces gestes banals. Pas plus que la fille que j’ai vu traverser la rue comme une zombie, en pressant le pas et en parlant au cellulaire. C’est seulement une fois plus proche d’elle et après le passage d’un camion vrombissant que j’ai réalisé qu’elle était en sanglots, ce qui expliquait qu’elle n’ait rien regardé et rien vu autour d’elle. Heureusement, elle était à pied, pas au volant! Et heureusement les autres l’ont vue… |
Gilles: | Tu sais, comme tes nouveaux cuissards LG, le casque aussi a évolué, il est maintenant léger et confortable, il te protégera du soleil et te rendra si sexy que les filles tourneront la tête sur ton passage. Sous ton couvre-chef de styrofoam, tu deviendras un homme nouveau. Et si je ne te convaincs pas, pense qu’il faut donner l’exemple aux jeunes. Un ti-crâne de ti-enfant sur une chaîne de trottoir, ça pardonne pas. Eux, si on les habitue jeunes, ça ne les dérangera jamais de porter le casque et ça ne peut leur faire de tort. |
Les réactions à cet article ne se sont pas fait attendre:
Par courriel:
Personnellement je pense que le port du casque est quelque chose d’évident en soi. Ce n’est qu’une question de bon sens. Je le porte toujours, et même quand je roule lentement avec mon garçon, dans ce cas là c’est pour l’exemple. Sur la piste cyclable, il y a beaucoup d’accident et le port du casque est absolument indispensable ne serait-ce que pour diminuer les risques. Je considère stupide de ne pas porter le casque. J’ai un exemple qui continue de me traumatiser encore et qui date de mes 16 ans.
J’ai une bosse sur la tête et évidemment lors de nouvelles rencontres il y a toujours une phase dans laquelle il y a passage de mains dans les cheveux. Ca coupe toujours un peu le fun quand je me fait poser la question! Hein t’as une grosse bosse sur la tête? Elle est le résidu de 8 points de sutures à la tête. L’accident s’est produit à près de 30 km/h, à peu près la vitesse à laquelle je roule à vélo normalement, en mobylette à cette époque. Je me suis frappé le coude et la tête. La visite à l’hopital n’aurait pas été évitée donc pour les statistiques aucun rapport! Si j’avais porté un casque les points de sutures à la tête auraient été évités. Aucune voiture n’était impliquée dans l’accident.
Je suis d’accord que dans les cas d’accident extrême, le casque ne sert à rien. Le truc c’est que les accidents sont pour la plupart du temps bêtes. La plupart du temps, les chutes à vélo entrainent des blessures aux bras, aux jambes, la traditionnelle clavicule. Les visites à l’hopital sont fréquentes après une chute à vélo, c’est tout à fait normal nous sommes très vulnérables et nous ne sommes pas pour porter une armure complète comme en descente. Le casque réduit les chances de traumatisme cranien. C’est son intérêt majeur. Une autre façon de réduire les risques est de rouler dans des endroits où la circulation automobile est moins dense. Le mot clé est réduction des risques de traumatisme cranien. Je roule pas mal et je fais approximativement une chute à tous les trois ans en vélo de route. Dans ces conditions le port du casque est tout à fait justifié et en fait indispensable à mon point de vue.
Je donne essentiellement mon exemple. Les exemples fournit par M. Dumoncel sont démagogiques, car ils ne s’appuient que sur des cas extrêmes pour lesquels la seule façon de se protéger est de rester chez soi bien assis dans son fauteuil. Il s’agit là d’anecdotes rapportées et non vécues. C’est certain que si on roule à 80 km/h dans une descente le casque ne nous protégera pas dans une chute. Le comportement idiot n’est pas de porter le casque, c’est de descendre à cette vitesse. (c’est le fun par contre).
Je porte donc le casque parce que je ne veux plus subir de traumatisme et surtout me faire dire. Hen t’as deux bosses sur la tête. Et après explications me faire regarder en souriant et recevoir en réplique la phrase suivante. T’a pas appris avec la première!!!!
Pierre Lahaie
Lu sur le Groupe de discussion:
« Encore le mythe du casque sauveur! C’est rien qu’une bébelle en styrofoam qui pète en deux quand tu te fais frapper par une auto. Résultat: une protection quasi nulle face à une auto, surtout si tu fais affaire à quelqu’un qui roule au-delà de la limite de vitesse comme c’est presque rendu la norme.
Notre expert assume que les collisions vélo-auto se font sans aucun freinage de l’auto avant l’impact, pas si sûr..Il y a qund même une chance que l’automobiliste suate sur les freins et réduise sa vitesse. Le casque peut alors faire la différence.
Pour être efficace, la mousse du casque doit se déformer pour absorber une partie de l’énergie qui serait absorbée par le crâne. Dès que le casque casse, il ne sert plus à rien. »
Faux. En cassant le casque absorbe justement de l’énergie.
Compte tenu de l’énergie cinétique du cycliste (sa vitesse), le casque a une certaine efficacité en cas de CHUTE. Je dis bien une certaine, parce qu’il ne fera pas de miracle pour quelqu’un qui descend à 60 km/h et se tape sur un poteau de téléphone. Souviens-toi l’italien qui est mort au Tour de France en heurtant une borne kilométrique en béton. N’avait pas de casque, mais c’est la mâchoire qui a heurté la borne et qui lui est remontée jusqu’au milieu du cerveau. Le casque ne peut rien pour çà. Et n’aurait rien pu si c’est le crâne qui avait pris le coup.
C’est quand même rare de frapper une borne de béton à 60 km/h +. Un cas anecdotique tourné en cas d’espèces. Pour l’italien, non le casque ne l’aurait peut être pas aidé, mais il ne lui aurait pas nuit non plus…
Face à une auto, si elle a ralenti suffisamment pour que la vitesse combinée du vélo et de l’auto soit inférieure à 20 km/h au moment de la collision, le casque peut avoir une certaine efficacité. Un cycliste a intérêt à ne pas pédaler trop vite…
Le cycliste aussi peut freiner, non?
« Mais le casque ne changera rien à ceux, jeunes ou moins jeunes, qui se font étriper par un pare-choc, éclater la rate par un pneu de char qui leur a passé dessus, arracher un bras ou une jambe… »
Des bras et des jambes arrachés??? Ça ne doit pas arriver souvent. Ce qui arrive souvent cependant, c’est le cycliste qui se fait ramasser par une auto, le corps se couche sur le capot et la tête heurte le pare-brise. Le casque peut alors faire toute la différence.
« Le gros problème, c’est qu’il est difficile d’évaluer l’efficacité du casque. Comme il y a peu de volontaires pour les tests comparatifs d’impacts avec et sans casque, on a normalisé une méthode ou le casque est posé sur une boule d’acier et soumis à un choc sur le dessus. Çà permet de mesurer des choses, mais la réalité est autrement plus complexe: torsion du cou, écrasement des vertèbres cervicales, etc. Une autre façon de procéder, c’est de faire une étude épidémiologique, en comparant les résultats pour une population importante. Par exemple l’Australie, où après l’adoption d’une loi obligeant le port du casque, le taux de port a augmenté de 50%, mais le nombre de blessures à la tête chez les cyclistes a décliné légèrement, dans les mêmes proportions que pour les piétons, qui ne sont pas encore casqués là-bas. ( http://www.helmets.org/veloaust.htm «Conclusion : It is fair to say that, so far, there is no convincing evidence that Australian helmet legislation has reduced the risk of head injury in bicycle crashes. It is not clear why the legislation has not been more effective.») »
L’efficacité du casque est limitée mais elle est là. Si je peux améliorer mes chances de survie de 10 ou 15% (ou de ne pas tourner légume) avec un casque, et bien je vais le porter. Encore cet été, une cycliste qui roulait avec nous en Europe a fait une chute bizarre quand le peloton a dû freiner brusquement. Elle est tombée à la renverse et c’est le derrière du casque qui a frappé par terre. Le casque a fendu mais après 5 minutes pour s’assurer qu’il n’y a avait pas de blessures, elle est remontée en selle. Sans son casque, ses vacances et peut être sa vie auraient été gâchées.
« Est-ce que ta blonde te raconte aussi la tristesse des jeunes « pas de casque » qui étaient à pied ou en auto et qui ont subi des dommages cérébraux. Celui que je connais s’appelle Ismaël. Il était à l’école primaire de ma fille. Il a aujourd’hui 14 ans et l’âge mental d’un enfant de 5 ans. Pour son malheur, il a rebroussé chemin – à pied -dans un passage pour piétons. L’automobiliste qui avait un stop a pris pour acquis qu’Ismaël dégageait et sans plus regarder de son côté a accéléré pour passer devant la file de voitures qui arrivaient sur Sherbrooke et l’a frappé de plein fouet, sa tête heurtant le sol. Aujourd’hui on est trop pressé pour prendre la moindre précaution face aux piétons, qui ont juste à se tenir en dehors de notre chemin. »
Triste en effet, l’enfant dont tu parles aurait possiblement un développement normal s’il avait porté un casque. Je ne crois pas qu’on doit en porter un en marchant, mais la même histoire aurait pu lui arriver à vélo.
« Tout çà pour dire que le problème ce n’est pas le casque, ni les cyclistes, mais l’automobile. À 70 km/h, il y a 95 % de risque de décès pour le cycliste ou le piéton qui se fait frapper contre moins de 5% à 30 km/h. C’est quand la dernière fois que tu as vu quelqu’un rouler à 70 sur une rue près de chez toi ??? Hier ? Avant-hier? T’as appelé la police? Non ? Ben t’es comme moi et comme le Québécois moyen, complice de ces hors-la-loi quotidiens que nous sommes comme automobilistes. Attaches bien ton casque…
Tu dis toi même plus haut qu’en haut de 20-30 km/hre le casque n’as plus d’influence. Les rangs ou je circule ont des limites entre 70 et 90 km/hre. Suggères-tu de ralentir les voitures partout à 20-30?
Ce que je trouve dommage ici est que si un jeune lit cet article, décide de ne pas porter son casque et se fait ramasser cet été tu auras ta part de responsabilité. Si tu ne veux pas porter le casque, ne le porte pas, mais pas besoin de te faire l’âpôtre de cette option. C’est comme un fumeur qui essaierait de nous convaincre que fumer n’est pas si dangereux.
Guy
Bon voici mon cas vécu :
J’étais à vélo, tôt le printemps avec quelques amis. On part sur la route et à 1km de fait, celui qui me devance fait une fausse manoeuvre. Et bien hop, pas le temps de réagir et me voilà qui passe drette par dessus. Ma tête a frappé si fort que ça cogné en ta. Je me retrouve donc à l’hôpital avec une fracture de la clavicule et une luxation de l’épaule (blessure assez courante lors des chutes à vélo). Cependant, le casque m’a sauvé d’un traumatisme crânien important. Par la suite et pendant des mois j’ai revu un flashback de ma chute… Ça a frappé vraiment fort! Y’a encore des imbéciles qui n’en mettent pas!
Dalbix
Incroyable! Si ça lui tente de briser sa vie pour une question de liberté personnelle nombrilistique et de preuve scientifique difficile à démontrer avec une valeur statistique valide tant pis pour lui. Mais de grâce faites taire ce dinausore dont l’espèce sera bientôt, je l’espère, disparue. Je sais parfaitement de quoi je parle: des vies brisées par orgeuil (lire ici pas de casque), des histoires avec casque fendu et un suite sans conséquense j’en ai des dizaines. Je parle en connaissance de cause, je suis accro du vélo et neurochirurgien. Chute sur une plaque de sable, portière de voiture, mauvaise chaussée, distraction d’un utilisateur de la voie de circulation, et j’en passe, voilà de belles occasions de se retrouver la tête. Des traumas craniens qui auraient été sans conséquence provoquent alors des séquelles à vie. Je parle pas de décès ici, mais bien de troubles de mémoire, trouble caractériel, fatique chronique, difficulté de concentration, céphalée chronique, perte de l’odorat (et du goût par le fait même) tout ces problèmes amèment des graves perturbations de la vie personnelle et professionnelle. Difficile sinon impossible de doser ce genre de problème à long terme sans y mettre le temps et la volonté.
Pour ma part quand je prends en charge une personne avec un trauma cranien je vais la suivre pendant environ 2 ans. C’est pas du «bogus science»: les pires à ce niveau ce sont les cyclistes sans casque et les chutes accidentelles de plus de 3 pieds de hauteur. Possible que le dinausore questionné par Gilles ne me croira pas, et bien il aura juste à parler aux parents/amis/conjoints d’une personne victime d’un traumatisme cranien. Si à ce moment il ne comprends pas, alors il aura bien raison de rouler sans casque…
A Bilocq Trois-Rivières
Moi, ce que je retiens du discours de M. Porn Star est la difficulté de cohabitation des voitures et des vélos/piétons en milieu urbain! Dans un rang, les risques sont là mais généralement écartés, au bout du compte, parce que les facteurs de distraction sont plutôt absents : belle filles sur le trottoir, publicités diverses, etc. Quand il parle de chauffards cautionnés par notre silence, j’ai en tête un quartier plus ou moins résidentiel traversé à grande vitesse par des gens, disons, inconscients des torts que peuvent commettrent les impacts à haute vitesse…
Je crois que c’est là le message qu’il faut retenir. Non pas de ne pas mettre le casque, mais plutôt d’éduquer les différents protagonistes qui utilisent la chaussée publique en ville.
Michaël
Une amie présentement à Cuba cette semaine. Une distraction, touche la roue arrière de sa copine, chute. Fracture du bassin, casque cassé mais pas de blessure à la tête.
Comme la plupart d’entre nous, elle gagne sa vie avec sa tête, pas ses jambes ou ses bras. Elle pourra exercer sa profession en chaise roulante pour quelques semaines. D’où l’importance de prioriser la protection à la bonne place. Plus j’y pense, plus je trouve les commentaires de l’interlocuteur de Gilles irresponsables. Pas étonnant qu’il veule garder l’anonymat.
Guy
Ici en Californie, les accidents de vélos sont très communs, plus d’utlisateurs, plus d’accidents. La loi oblige les mineurs à porter le casque ici, mais en fait c’est 95% de la population cycliste qui le porte.
La semaine dernière, deux accidents: un créant 2 morts, une voiture de police heurte deux cyclistes d’élite.
Un autre accident, des connaissances de mon club, 5 gars, 4 hospitalisés, aucun décès après un impact avec une auto à plus de 65 km/H, l’auto a effectuée un virage à gauche coupant la voie aux cyclistes.
La leçon dans tout ça: on peut mourir d’autre chose que d’un trauma cérébral dans un accident, donc il y aura toujours des morts malgré le port du casque.
Deuxio, le casque a probablement sauvé la vie de certains de ces cyclistes.
Personnellement, je crois aussi qu’il ne faut pas négliger les séquelles de la commotion cérébrale, une conséquence fréquente des chutes à vélo, notamment en l’absence de casque.
Aroussen Laflamme