Fred Bussières affligé d’une grave maladie: Le facteur B

Excellente chronique aujourd’hui, car ce n’est pas moi qui l’ai rédigée, mais Michel LeBlanc, entraîneur de l’équipe du Québec. Après une randonnée à vélo dimanche dernier, il était assez à boutte de Fred Busières pour s’assoir à son clavier et le blaster un peu et nous faire la morale par la même occasion. Voici son texte, que je trouve très pertinent.


Le facteur B

Je suis à «boutte » ! Pas seulement d’avoir roulé 130 km avec l’île d’Orléans comme toile de fond, mais d’avoir roulé avec un athlète qui souffre du facteur B. Mais au fait qu’est ce que le facteur B ? Un nouveau produit dopant, un nouveau pneu «tubeless » ou un nouvelle boisson énergétique, style RedBull ? Aucune de ces réponses.

Le facteur B est une maladie. Une maladie qui frappe surtout les jeunes garçons à partir de 14-15 ans. Rarement elle frappe chez la fille. Une maladie qui se développe avec le temps, donc non héréditaire. J’ai trop de respect pour ses parents pour que ça vienne d’eux. Elle est dégénérative. En clair, ça empire avec le temps. Elle est hautement contagieuse, prière de garder vos distances. Le problème c’est que les scientifiques pensent que cette maladie est incurable! Aucun médicament ou traitement particulier ne semblent en venir à bout.

L’appellation facteur B (nom scientifique) vient du premier athlète chez qui le gène défectueux a été clairement identifié. Son appellation plus commune est le facteur BUSSIÈRES, Frédéric pour les intimes. Les principaux symptômes sont d’oublier, de ne pas être à ses affaires, d’être dans la lune et de se tromper.

Parmi tous les déboires des dernières années de ce jeune athlète en devenir, devinez quel épisode du facteur B il a nous a fait vivre un autre cycliste et moi. Nous partions pour 5 heures ce matin, soit près de 130 km. Après 20 kilomètres, il fait une crevaison, pssssshhhiiiiiiiŠŠ.. Réparation de routine lorsque l’on a tout ce qu’il faut pour se réparer, mais pas avec Fred car il n’a ni pompe et ni chambre à air de rechange. Là j’étais « fru » en taberŠŠ.. Bien évidemment avec notre grand c¦ur, nous l’avons aidé. Je lui ai mentionné cependant que s’il crevait à nouveau, qu’il marcherait.

À partir du facteur B, on peut en tirer une leçon. Celle d’être bien équipé en vue de réparations et de l’habillement. Votre temps est trop précieux pour que vous deviez revenir à pied, en taxi pour une crevaison ou que vous deviez appeler votre père par ce que vous avez trop froid. Voici le «kit » du parfait cycliste. Au niveau de l’équipement pour vous réparer, vous devriez avoir le tout en tout temps (route et montagne). Il vous en coûtera quelques dollars certes, mais vous serez prêt à toute éventualité et plus aucune excuse ne vous empêchera d’aller vous entraîner.

Allez, bon entraînement !

Michel LeBlanc

Habillement

Cache oreilles ou bandeau mince 15$
Passe-montagne (balaclava) 15$
Imperméable 20$
Gant ou mitaine (imperméable) 50$
Couvre chaussures 40$

Équipement

Aile arrière 15$
Pare boue (avant) 10$
Sac de selle 15$
Chambre à air 5$
Cuillères (2) 5$
Dérive-chaîne 20$
Multi-outil Allen 20$
Ensemble de rustines 5$
Linge Gratos
Pompe 50$

TOTAL : 285$

NDLR:Ces prix sont à titre indicatif seulement, vous pouvez vous en tirer à meilleur compte en achetant des produits genre Trace ou Radical.