Raid Jean-D’Avignon à East Hereford: le dsa report

Me voilà de retour de vacances, prêt à redonner un souffle de vie à cette page, intouchée depuis trop longtemps. La semaine dernière, j’étais en vélo de route dans les belles montagnes vertes du Vermont, je vous raconterai dans Vélomag. Le dimanche fut spécial car après 7 jours de route, j’avais une genre de petite écoeurite de la route et pas mal le goût de retrouver mon vélo de montagne. Et je savais que les copains se payaient la traite au Raid Jean-D’Avignon, à moins d’une heure du Lac Carmi où nous étions campés. Heureusement que notre envoyé spécial était sur les lieux pour nous raconter et nous motiver à ne pas manquer ce raid l’an prochain. En passant, c’est Luc « Thunder » Proulx qui a remporté cette première édition. Les résultats seront éventuellement un jour publiées ici.

Je cède donc la place à dsa pour son report.


Chose promise, chose due, disait le proverbe! À cela, j’ajoute chose reçue!

Voilà! Si j’avais à résumer le raid Jean-D’Avignon en deux phrases, c’est ce que je dirais. Depuis des mois, Luc Dugal et Daniel Cyr nous promettaient un événement à la hauteur. Depuis ma visite en octobre 2004, j’avais très hâte d’y retourner. J’en avais parlé à plusieurs, que ce soit sur le groupe de discussion ou à certains membres du club dont je suis membre.

Quarante-huit heures plus tard, je trippe encore. Pour ceux qui n’y étaient pas, voici donc un aperçu de ce que vous avez manqué.

Dès notre arrivée au village, samedi après-midi, on constate que ça bouge. Une vraie fourmilière jaune (couleur des maillots des bénévoles) partout où l’on va!

L’inscription se fait au sous-sol de l’école du village, vite et bien. Madame la commissaire, que j’avais vue la dernière fois au dernier raid de 2004, semble de très bonne humeur! J’ai entendu au travers des branches de sapins au village qu’elle a vraiment apprécié ce qu’elle a vu à East Hereford. Lors de l’inscription, on nous mentionne que le souper (le spaghetti des trois maires) sera prêt vers 17h30 et qu’il y aura de la tarte aux pommes toute chaude pour accompagner le tout. Mioum mioum, ça promet!

On part monter notre campement derrière l’Église. C’est plaisant de se camper sur la pelouse. Ça fait changement des stationnements en gravier… Certains autres coureurs sont arrivés sur place la veille (vendredi) et on peut voir qu’il y a eu de beaux feux de camp. Bon, allez, au souper, maintenant!

En route vers le souper...

Comme promis, on a droit au spaghetti des trois maires (East Hereford, St-Herménégilde et St-Venant-de-Paquette). Je n’ai pas osé leur demander la recette mais la sauce était bonne en … et les portions généreuses à souhait, en format raid, en fait! Quant à la tarte aux pommes à peine sortie du four et accompagnée de crème glacée, hé hé, vous n’avez pas idée de ce que vous avez manqué… 🙂

Les gens de la place nous saluent et certains entament la conversation et s’enquièrent de notre bien-être. On sent qu’ils veulent qu’on apprécie notre séjour. On se sent traités aux p’tits soins.

On profite de la soirée pour se dérouiller les jambes un peu. Avec un autre membre du club, je vais voir les 4-5 premiers et les 2 derniers kilomètres du parcours. Comme promis, il y en a de la pancarte par kilomètre! J’ai aussi admiré le sapin décoré avec soin par Daniel Cyr (Dalbix) 1 ou 2 km avant l’arrivée. J’avais oublié mon appareil photo mais Luc Dugal y avait pensé, lui! 🙂

De retour au site de camping, nous constatons qu’un bénévole est en train de monter/allumer les feux de camp! En voulez-vous du service? En v’là! Le monsieur en question est le frère du maire d’East Hereford et nous mentionne que certaines des pièces qu’il utilise sèchent depuis 6-7 ans. Y’a pas à dire, on sent que les gens de la place avaient hâte à ce moment. Autour des feux, on fraternise et discute.

Feu feu, joli feu...

En soirée, Luc Dugal vient se joindre à nous. Plus tôt dans la semaine, il avait déclaré qu’il y aurait environ 300 pancartes le long du parcours, histoire d’empêcher que quelqu’un ne se perde. Après discussion, il ne parle plus de 300 mais bien de 500 pancartes! J’ai l’impression que si quelqu’un se perd, il ne devrait pas le dire: ça va être gênant! 🙂

Luc Dugal

Quand on lui mentionne qu’on va aller se coucher, vers 22h15, le frère du maire nous assure que toutes les lumières près du site de camping seront fermées dès que nous serons couchés. Comme on est loin de toute grande ville, source de pollution lumineuse, le ciel est rempli d’étoiles. Et comme East Hereford est vraiment un endroit paisible, dès que tous sont couchés, il règne un silence étonnant: ça va bien dormir!

Le lendemain matin, je me lève vers 6h00. Il y a de la brume à trancher à la scie à chaine. Mais grâce aux restants du feu de la veille et au bois qu’il restait tout près, on repart le feu et on déjeune assis autour. Le frère du maire arrive et nous dit: «Ah! désolé, je n’y ai pas pensé mais j’aurais pu venir vous allumer les feux avant votre réveil!» Non mais, aux p’tits soins, vous dites? Et il nous mentionne que peu après notre coucher la veille, il surveillait les environs, histoire d’empêcher les jeunes de venir virailler autour du site de camping. J’ai rarement vu pareil dévouement! Et il en rajoute: il avoue qu’ils ne pensaient pas avoir autant de monde à camper car ils auraient ajoutés des toilettes et tables de pique-nique supplémentaires! Mais il a pris des notes pour l’an prochain!

Avant le départ, le soleil est venu à bout de la brume et la température monte rapidement. Quelques minutes avant le départ, on se rassemble en deux groupes qui partiront à 5 minutes d’intervalle: « Élites et Experts » en avant et les « Sports » derrière. Après les dernières instructions de madame la commissaire, nous voilà partis pour les deux boucles du parcours, chacune en jaune sur les tracés ci-après (Merci à Marc Villeneuve pour ses données GPS!)

Première boucle
Deuxième boucle

Une fois entrés en forêt, on se rend compte que, comme promis par le dénivelé du parcours, ce sera un raid de grimpeurs. On monte, on descend, on remonte, on redescend, etc. Les sentiers sont très beaux et variés. Bien sûr, ce n’est pas de l’asphalte: c’est un raid de vélo de montagne!

En fait, on ne verra pas beaucoup de bitume dans le parcours. Mais, comme promis, des pancartes, on en verra en masse. Dès que ça descend, dès que ça tourne, dès qu’il y a un ruisseau, tout petit soit-il, dès qu’il y a un obstacle, il y en a une ou plusieurs pour nous le faire savoir. Et comme promis par Dalbix, les fameuses zones SMILE sont bien là! Au pied d’une côte, par exemple, une p’tite face grognon mais dès qu’on arrive en haut, la même p’tite face avec un grand sourire qui nous dit « Bravo »! Il y a même des pancartes pour nous encourager, dont celles dans la montée après le deuxième ravitaillement. C’est d’ailleurs la seule portion du parcours où la majorité des gens (sauf Thunder) sont descendus de vélo. Mais c’était vite passé et oublié!

Parlant de ravitaillements, c’était plus que parfait: de nombreux bénévoles, serviables et gentils nous y accueillaient et avaient ce qu’il faut, liquide et… bananes de la bonne couleur :-). Et que dire de la douche improvisée aux deux derniers ravitos: c’était rafraichissant, en cette journée devenue très chaude!

La dernière boucle nous montrait toute la beauté de la région. Plantations de sapins, fermes, montagnes et vallées. La maudite chienne, montée de 2km, nous rappelait aussi que nous avions à faire à un raid de grimpeurs, comme l’indique le graphique de dénivelé ci-après (Merci encore Marc pour tes données GPS !)

Dénivelé

Les pancartes (encore!) marquant les 10 derniers kilomètres nous rappelaient également que nous étions de plus en plus près du but. Que dire d’ailleurs des 5-6 derniers kilomètres nous ramenant en descente rapide au village où nous étions accueillis comme des héros? Époustouflant, trippant? Je ne trouve pas d’autres mots mais il y en a surement! 🙂

Et une fois arrivés, comme promis, tout ce qu’il fallait: des bénévoles s’assurant que nous étions ok, de la bouffe, du liquide, des masseurs et un Luc Dugal au micro qui orchestrait le tout!

Je n’ai pas discuté avec tous les 200 participants de cette première édition du raid Jean-D’Avignon. Mais tous les gens avec qui j’ai parlé étaient unanimes: le parcours n’était pas facile mais c’était un très très très très beau raid et une superbe organisation. Le seul point à améliorer, selon certains, serait de pouvoir disposer de douches avec de l’eau un tout petit peu moins froide l’an prochain. Mais si vous me donnez le choix entre une douche froide et une bouillante, je prendrai la première!

Alors, à la mémoire de Jean-D’Avignon et aux organisateurs, Luc Dugal, Daniel Cyr et TOUS LES NOMBREUX BÉNÉVOLES de cette merveilleuse et magnifique région, je vous lance un immense

BRAVO

et

MERCI

pour cette première édition qu’on peut qualifier d’exemplaire!

Denis St-Amand, alias dsa

P.S.: Luc, est-ce qu’on peut s’inscrire en ligne tout de suite pour l’an prochain ? 😉