Le Gendron Report : La Mike Cup #1 se termine dans la controverse

Merci à Pierre Gendron, qui nous raconte la petite histoire de la Mike Cup #1 2009.

Rendez-vous les deux prochains samedis pour les épreuves 2 et 3.

Les photos sont de René Marois, en l’absence de Manon Bourque.


Suite à l’invitation lancée sur le site de l’Asso, j’ai pensé qu’il serait bon de sortir mon vélo de montagne et d’enfiler mon maillot rouge de Ryno Performance pour aller tâter du sentier. À date je ne roulais que sur la Véloroute MHP (qui, compte tenu de la qualité de son revêtement—ou l’absence de celui-ci— est en fait un sentier partagé avec les autos et les motos)

Et j’en ai parlé à mon bon ami Daniel Lebrun (Le Pédalier) qui a décidé de participer. Nous avons cru bon de nous rendre sur le site de course via la « bicyclabe » des Cheminots; question de voir si la section proche du club de golf était encore enneigée et aussi pour nous donner un bon warm-up d’avant course. Daniel demeure à l’Ange Gardien et moi dans Limoilou.

Samedi matin, Daniel arrive chez moi à l’heure prévue et nous partons à 8:30 comme planifié.

Il faut dire qu’avant notre départ je venais de sortir mon vélo de sa chaude torpeur hivernale (mon vélo est accroché non loin de la fournaise) et de sa nostalgie sportive (j’avais oublié d’enlever ma plaque du Pentathlon des Neiges). Et aux premiers coups de pédale je me suis amèrement souvenu que ma pédale droite grinçait bruyamment lors du Pentathlon.

Autre désagrément passager, mon maillot «ajusté» voyait ses coutures devoir doubler d’effort pour contenir toutes ces calories hivernales longuement accumulées au prix d’efforts constants déployés autour d’une bonne table ou devant une télé dont la ligne de visée entre moi et l’écran n’était interrompue que par un gros sac de Miss Vickies et une Guinness ou une Blonde selon l’humeur du moment.

Arrivés sur le site de course, on y voit René (Yelo) et Michel nous accueillir , les bras chargés d’un bouquet fluo de petits drapeaux devant servir à baliser le parcours. Comme ces derniers semblaient savoir ce qu’ils faisaient , Daniel et moi en avons profité pour nous hydrater , regarder le paysage et nous amuser à prendre des chocs électriques sur nos vélos (nous étions directement sous les pylônes de l’Hydro).

Et reste de la gang arrive : il y a Guillaume Bouchard, avec son beau maillot Normandin, Donald Welman, tout en rouge Demers , Pou Saint-Pierre qui respecte la règle des commandites en portant un maillot générique et enfin Dgilz affichant les mêmes couleurs que Daniel Lebrun soit celles du Le Pédalier.

Michel Leblanc (il porte un maillot vintage Oryx), de retour de son balisage, nous guide au travers le parcours :

Montée longue et graduelle dans les cailloux
Petit plat pour ramener les pulses
Autre petite bosse qui se prend en danseuse
Long sentier serpentant entre de gros cailloux dérailleurphages
Un court faux-plat montant sur un sol spongieux
Un 180 degrés sciemment (sadiquement?) posé dans un trou de boue
Un faux plat descendant zigzaguant entre des ornières abyssales
Une traversée de ruisseau à l’eau aussi claire que froide
Un petit 90 degrés montant très raide
Et la descente gros plateau dans le chemin de garnotte jusqu’au retour à la ligne départ.

Les directives de course sont données, le trophée en jeu est montré fièrement par le «généreux donateur» pour être immédiatement remis dans sa poche arrière et le signal de départ est donné.

Mike et Dgilz partent comme le futur TGV Chicago-Québec et le reste du peloton s’accroche tant bien que mal. La course est prévue pour 45 minutes plus un (certains interprèteront cette directive comme 45 minutes plus une seconde et d’autres comme 45 minutes plus un tour). J’ai opté pour la première interprétation.

Chacun y va de ses plus beaux efforts et d’encouragements; on sent que l’esprit de la Mike Cup est là : un début de retour d’esprit de compétition à la merci d’une forme physique naissante.

En vrac

  • Alors que nos vélos nous servaient de chaise électrique pendant le tour de chauffe, il m’est apparu que tout cessait pendant la course et même après; le taux d’adrénaline est-il un isolant?
  • René (Yelo) a heureusement pour nous mis de côté son esprit de course pour troquer son guidon pour sa caméra.
  • Une forte délégation du club Ryno Performance est arrivée juste comme nous finissions de ramasser les petits fanions fluos. Je crois qu’ils ont fait le parcours quand même entre eux.
  • Dans le parcours il y avait un ruisseau à traverser et l’eau était très froide, de sorte que nous nous gelions un ou deux pieds en y passant et le tout reprenait graduellement sa température normale pendant la course jusqu’à ce que la traversée du ruisseau nous replonge dans l’inconfort de l’orteil froid.

On le voit , le tout était très plaisant mais la fin le fut moins.

À partir du système d’honneur, il fallait désigner un gagnant, une personne à qui remettre la très désirée Mike Cup qui portait même l’inscription de son illustre premier récipiendaire (Ralph). Le podium était comme suit : Dgilz, Mike et Guillaume.

Mais perspicace, un des participants a fait remarquer que les deux premiers ne portaient pas leur maillot de champions canadiens, en contravention avec les règles les plus élémentaires édictées par l’ACC. Malgré le fait qu’une Mike Cup ne soit pas homologuée par cet organisme, le statut des deux premiers dictait que ces derniers portent l’unifolié bicolore. Ils furent donc ,à leur courte honte, déclarés DSQ.

C’est donc sous le signe de la controverse et dans un certain malaise que le tout s’est terminé.

Espérons que le tome 2 de l’édition 2009 sera écrit selon les règles et sera tout aussi… rigolo.

P.S. De mémoire de vétéran des Mike Cup, c’était la première fois que je ne voyais pas de participantes.