Traverser le Canada à vélo, c’est le fantasme ultime de beaucoup de compatriotes pédaleurs. Moi-même, quand j’étais jeune et que j’entendais parler d’un tel exploit, je voyais ça comme irréalisable. Mais avec le temps et les kilomètres accumulés, je vois ça comme un voyage envisageable et sûrement fort agréable. Donnez-moi juste quelques mois pour le faire et en profiter pleinement.
Lorsque Michel Bujold m’a demandé si ça m’intéressait de me joindre à lui pour une traversée du Canada à vélo, j’étais donc fort bien disposé, bien que peu sûr de ma réserve d’air-lousses. Sauf que lorsque j’ai su dans quelles conditions il comptait faire son tour du Canada, j’ai déclaré forfait. Trop dur pour mes capacités. Je suis sûr que je ne pourrais suivre à ce rythme. Les blessures ou l’épuisement viendraient à boutte de moi, j’en suis convaincu, en toute humilité. De plus, je n’aurais pas vraiment le loisir d’apprécier ma visite, ce qui contrevient à mes principes de cyclotouriste. Mais toute la question est là. Le projet de traversée du Canada, ce n’est pas un voyage de cyclotouriste, c’est un exploit sportif, un record à battre, un projet complètement capoté.
On aurait probablement dit la même chose du projet de Raid Trans-Gaspésien échafaudé par le même Michel Bujold il y a 6 ans, qui s’est réalisé et qui se répète avec succès année après année.
Prenez 5 minutes pour lire le document préparé par Michel et ses acolytes, Benoît Simard, Dominique Babin et Marc Veillet. Il y a du travail la-dedans. Du travail, de l’ambition, de l’audace. Peut-être pourrez-vous aider leur cause, peut-être aurez-vous le goût de vous joindre à eux. Quoi qu’il en soit, passez le mot!
Le rêve deviendra-t-il réalité? Incorrigible sceptique, je douterai toujours. Mais mon souhait le plus cher reste que Michel et son équipe me confondent totalement. J’en serais ébloui d’admiration et regretterais sûrement d’avoir décliné l’offre.